Après avoir gagné le Caucus de l’Iowa et la primaire du New Hampshire, Mitt Romney est assez largement en tête dans les sondages pour l’étape de la Caroline du Sud et a ainsi pris une sérieuse option sur la nomination finale comme candidat républicain pour affronter Barack Obama en novembre prochain.
Qu’est-ce qui pourrait arrêter la mécanique qui semble bien huilée et qui s’appuie sur l’expérience de 2008 où Mitt Romney s’était rodé contre John McCain. Et pourtant, non seulement le candidat ne dégage pas particulièrement de sympathie peut-être par son manque de charisme, mais il génère beaucoup de commentaires négatives dans les médias. Ce résultat a été mis en évidence par le Pew Research Center’s Project for excellence In Journalism qui vient de lancer une sorte d’indicateur hebdomadaire dont il vient de publier le premier résultat.
Des 4 candidats (Rick Perry a quitté la partie 2 ours avant la primaire de Caroline du Sud) et de Barack Obama, c’est lui qui dégage la couverture la plus négative. Paradoxe ou incohérence ? Peut-être. C’est en tous cas le résultat d’une sorte de radiographie menée grâce à une analyse de données (un logiciel développé par la société Crimson Hexagon) sur plus de 11 000 sites web et des messages Twitter qui sont émis en permanence.
Non seulement, Romney dégage plus de sentiments négatifs que tous les autres candidats républicains, mais aussi que Barack Obama. Il est vrai qu’en tenant des côtés négatifs et positifs, Barack Obama est bien moins loti. Pourquoi tant de « haine » pourrait-on se demander ? La campagne menée contre lui, via Super-PAC interposés, tout particulièrement sur son rôle dans la société d’investissement Bain Capital qu’il a créé. Mitt Romney sait comment l’économie fonctionne a-t-il répété à l’envi, indiquant en creux par opposition au président actuel qui ne le sait pas. Mais la traduction dans l’esprit des Américains n’a peut-être pas été celle à laquelle il avait pensé. Il ne le sait que trop, il rachète des entreprises, lui applique des cures d’austérité sur le dos des salariés pour la revendre et prendre au passage – se goinfrer si l’on reprend l’expression de Jean-Luc Mélachon – de copieux bénéfices.
L’autre point à mentionner est que Romney génère la couverture la plus importante et de très loin, signe qui dénote son avance dans la course à l’investiture.