Ou dit d’une autre manière, certes un peu triviale, c’est ce qu’on appelle avoir le moral dans les chaussettes. Selon une enquête réalisée entre le 7 et 10 octobre par l’institut Gallup, Seulement 21 % des Américains se déclarent satisfaits sur « la manière dont vont les choses aux Etats-Unis » (the way things are going in the United States at this time). C’est le taux le faible dans la période qui précède les élections midterm depuis 30 ans que l’institut de sondage pose la même question. En 1982, deux ans seulement après l’élection de Ronald Reagan, ce taux était de 24 %, ce qui n’a pas empêché de finir son mandat et de se faire rééilire une seconde fois. D’ailleurs, quatre plus tard, toujours sous le mandat Reagan, le taux était de 58 %. Même séquence sous Clinton : 30 % en 1994 et 60 % quatre ans plus tard. Il est vrai que les Etats-Unis étaient entrés dans une zone de forte croissance économique.
Le taux le plus faible jamais mesuré a été de 7 % en octobre 2008, deux semaines après la banqueroute de Lehman Brothers et le début de la plus forte crise depuis la Grande Dépression.
Évidemment, le taux de satisfaction est beaucoup plus faible chez les républicains (5%) que chez les démocrates (34 %) et que les indépendants (19%).
Dans un premier temps, il est clair que les démocrates vont souffrir aux prochaines élections. Avec un taux de satisfaits de 30 %, les démocrates ont perdu 53 sièges à la Chambre basse en 1994 (35 % en 2006 et perte de 30 sièges). Mais l’effet n’est pas aussi mécanique : 32 % en 1990 et perte de seulement 8 sièges.
Selon les analystes, ils devraient garder la majorité au Sénat mais sont dans une zone très dangereuse pour la Chambre des représentants. Mais cela ne signifie rien pour la suite, les prochaines élections et son second mandat. Il suffirait que la situation économique s’améliore et que Barack Obama enregistre deux ou trois succès marquants et surtout remarqués.