Dans une forêt vaste aux lointains horizons,
Trônait un Chêne altier, maître des nations.
Fort d’armes, d’or, d’hymnes vantant sa grandeur,
Il dictait aux vallées la loi du plus vainqueur.
« Moi, disait-il, j’enseigne et j’ordonne aux rivages,
Qu’on parle ma langue et qu’on chante mes usages.
Voyez mes vaisseaux, mes soldats et mes rêves :
Le monde me salue, nul ici ne se lève. »
Non loin, ployait un champ de roseaux indécis,
Chacun parlant sa langue, chacun menant sa vie.
Ils semblaient bien faibles, épars, sans bannières,
Face au géant qui dressait ses frontières.
Mais vint un vent sournois, de l’Est et du Levant,
Un souffle que nul canon ne fit plier avant.
Le Chêne, sûr de lui, ne plia point l’échine,
Et ses racines d’or cédèrent sous l’épine.
Les roseaux, eux, d’abord secoués, révoltés,
S’allièrent sans chef, unis par la nécessité.
De Lisbonne à Varsovie, de Rome à Helsinki,
Ils tressèrent leur force en un même cri.
Le Chêne vit alors, dans un soupir amer,
Que plier parfois vaut mieux que régner sur la mer.
Et que l’Europe, ce champ de voix autrefois moquées,
Survit aux tempêtes que l’orgueil fit tomber.
(Fable rédigée avec l’aide de ChatGPT)