Le sénateur du Texas s’est fait remarquer pendant la période de froid polaire en abandonnant ses électeurs à leur triste sort pour aller sous des cieux plus clément, à Cancún au Mexique. Dans ses explications, il s’est pris les pieds dans le tapis en proposant plusieurs explications : qu’il faisait juste l’aller-retour pour accompagner ses filles et, lorsque des textos ont été publiés montrant clairement le projet de passer quelques jours au soleil, de déclarer qu’il avait été pris d’un remord soudain et est rentré immédiatement pour aider ses concitoyens.
Ted Cruz était candidat en 2016 et est allé assez loin dans la primaire républicaine mais a dû s’incliner face à Donald Trump. S’il n’a pu se présenter en 2020 à cause de l’existence du « candidat naturel », il ne cache pas ses ambitions pour 2024. À moins que le candidat naturel fasse réapparition. Ce fâcheux épisode de février 2012 sera peut-être oublié dans quatre ans mais il ne milite pas en sa faveur.
Elu en 2012, Ted Cruz a été réélu de justesse face au très médiatique Beto O’Rourke en 2018. Son CV est impeccable (BA de l’université de Princeton, Diplômé de droit avec magna cum laude de l’université de Harvard où il fut l’un des rédacteurs principaux de la Harvard Law Review mais ses errements récents montrent que l’intellect n’est pas une garantie contre les effets malfaisants du populisme et du complotisme, mis au devant de la scène par son ex-concurrent et mentor Donald Trump. Il s’est illustrer en janvier en étant l’un des principaux militants, avec Josh Hawley (au CV tout aussi impeccable ; diplôme d’histoire de l’université Stanford, droit à l’université de Yale) de la mise en cause de la victoire de Joe Biden.
Une chose est sûre, ses collègues, qu’ils soient démocrates ou républicains, n’ont pas une haute considération pour lui. Petit florilège de déclarations.