Les États-Unis sont-ils encore le phare du monde libre ? Telle était la question posée à l’occasion du 4 juillet par Philippe David lors de son émission Parlons vrai.
Il y a 246 ans, le 4 juillet 1776, les Etats-Unis signaient la déclaration d’indépendance. Cette année, la fête a été endeuillée par une nouvelle tuerie de masse, la 300e depuis le début de l’année, faisant 7 morts et une cinquantaine de blessés.
Un nouveau massacre alors que le Congrès vient de voter un bien timide loi sur le contrôle des armes à feu, la première depuis 30 ans. Comme d’habitude, les républicains ne veulent rien changer et laisser la libre circulation des armes, y compris des armes semi-automatique (qui sont de véritables armes de guerre). Il y en aurait une vingtaine de millions dans les mains des Américains.
Onze plus tard les Etats-Unis rédigeaient leur Constitution qui établissait les droits des Etats vis-à-vis du gouvernement fédéral et définissait le rôle des trois branches du gouvernement : Exécutif, Législatif et Judiciaire. Et deux ans plus tard, ils y ajoutaient dix amendements (Bill of Rights) définissant les droits des citoyens.
En novembre 1789, ils élisaient leur premier président George Washington.
Le 4 juillet 2021, les Etats-Unis étaient en plein Covid, les vaccinations commençaient à devenir un marqueur politique et le retrait des troupes en Afghanistan se profilait.
Cette année, la situation a tellement changé : Joe Biden n’est pas très populaire, la Cour Suprême se lâche en publiant des arrêts les plus radicaux les uns que les autres, l’inflation et la hausse des prix des carburants est la préoccupation majeure du moment. La guerre en Ukraine fait rage mais intéresse assez peu les Américains, les auditions de la Commission du 6 janvier montre à chaque fois plus clairement le rôle et la responsabilité de Donald Trump dans la tentative de coup d’état. Les élections de mi-mandat devraient redonner la majorité aux républicains au moins dans l’une des deux chambres, sinon les deux. Une deuxième moitié du mandat de Joe Biden bien difficile.