Arx Tarpeia Capitoli proxima (Il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne), cette expression bien connue qui décrit la possibilité de passer du plus haut au plus bas pourrait-elle s’appliquer à l’hôte actuelle de la Maison-Blanche ?
C’est en tous cas le sujet de l’article du New York Magazine intitulé The People v. Donald J. Trump The criminal case against him is already in the works — and it could go to trial sooner than you think.
« The defendant looked uncomfortable as he stood to testify in the shabby courtroom. Dressed in a dark suit and somber tie, he seemed aged, dimmed, his posture noticeably stooped. The past year had been a massive comedown for the 76-year-old former world leader. For decades, the bombastic onetime showman had danced his way past scores of lawsuits and blustered through a sprawl of scandals. Then he left office and was indicted for tax fraud. As a packed courtroom looked on, he read from a curled sheaf of papers. It seemed as though the once inconceivable was on the verge of coming to pass: The country’s former leader would be convicted and sent to a concrete cell.
The date was October 19, 2012. The man was … Silvio Berlusconi, the longtime prime minister of Italy. »
Une telle affaire qui n’est jamais intervenue aux Etats-Unis pourrait-elle se produire ? Donald Trump peut-il être comparé à Silvio Berlusconi ? Mais ce qui n’est pas arrivé dans le domaine de la politique au plus niveau s’est produit dans d’autres secteurs d’activité. On ne citera pas Al Capone qui a fini par être mis en prison pour les raisons presque anecdotiques par rapport au passif du gangster. Le 5 juin 1931, Al Capone est inculpé pour fraude fiscale. Al Capone commet alors une énorme erreur : alors qu’il dispose d’un avocat fiscaliste, mais dont il trouve les honoraires trop élevés, il le remplace par deux avocats qu’il connaît bien, mais qui ne sont pas habitués aux procédures fiscales.
Dans le domaine de la finance, Bernard Madoff était le Mozart de la finance qui transformait tout en or. Bernard Madoff, Le 12 décembre 2008, il a été arrêté et inculpé par le FBI pour avoir réalisé une escroquerie de type « Ponzi », portant sur des dizaines de milliards de dollars. Il a été condamné le 29 juin 2009 à 150 ans de prison (Source : Wikipedia).
Pour en revenir à l’actuel président, l’article du NYMag rappelle que plus d’une douzaine d’enquêtes judiciaires le concernant sont en cours. Pour l’heure, il bénéficie de l’immunité liée à sa fonction, mais celle-ci disparaîtra s’il n’était pas réélu. Sans parler des mises en examens possibles liées à la fonction de président mises en évidence dans le rapport Mueller, les inspecteurs généraux de différentes agences et la commission de surveillance et d’audit du Congrès : Entraves à la justice, mensonge aux enquêteurs, collusion avec les agences de renseignements russes…
L’échéance de 2020 est alors une sorte de quitte ou double. Donald Trump va-t-il tirer sa carte chance ? Toutefois, même s’il n’était pas élu, Donald essayera d’étendre l’immunité présentielle dont il bénéficie actuellement. D’autant que, jusqu’ici, il a réussi a se sortir de toutes les mauvaises passes et aux chausse-trappes dans lesquelles il a été placé (Donald Trump a été impliqué dans plus de 4000 procès tout au long de sa carrière. Cela fait partie de son mode opératoire : intimider, menacer et aller devant les tribunaux). Et avec le réseau qu’il s’est constitué depuis qu’il est à la Maison-Blanche et le soutien inconditionnel de sa base, il semble hors d’atteinte de toutes démarches judiciaires. Il faudra quelque chose d’extraordinaire pour faire basculer ses affidés. Peut-être la diffusion du fameux présumé Kompromat dont on parle depuis si longtemps. Et encore ?