Pour la première fois depuis des décennies, l’augmentation naturelle (différence des naissances et des décès : 3 791 712 naissances et 2 835 038 décès) de la population des Etats-Unis est tombé en dessous du seuil de 1 million, 956 674 exactement selon l’US Census Bureau. Les raisons : des naissances moins nombreuses et de décès en augmentation. Par ailleurs, l’immigration est tombée à plus bas niveau depuis plusieurs années : 595 348 pour l’année 2019. Pendant la décennie 2010-2020, le pic de l’immigration a été en 2016 avec un 1 046 709. Depuis 2016, l’immigration est en baisse résultant d’une politique active de l’administration Trump. 42 États et le District de Columbia ont eu moins de naissances en 2019 qu’en 2018, tandis que huit États ont vu une augmentation.
Au total, la population des Etats-Unis a atteint 328 239 523 habitants en 2019, en augmentation de 0,5% entre 2018 et 2019, soit 1 552 022 personnes. La croissance annuelle a culminé à 0,73% au cours de cette décennie entre 2014 et 2015.
La baisse des naissances est un phénomène comparable à celui observé dans toutes les économies avancées de la planète. Dans la hausse des décès, la crise des opiacées, qui sévit depuis une vingtaine d’année, a joué un rôle non négligeable. En 2017, on évalue à plus de 70 000 morts par overdose de ces substances. C’est vingt fois plus que la mortalité due à l’alcoolisme. Et la catastrophe naturelle occasionnée par l’ouragan Katrina avait causé environ 2 000 morts. La crise des opioïdes est un phénomène spécifique aux Etats-Unis. Avec 5 % de la population mondiale, les Etats-Unis consommeraient 80 % des opioïdes.
Conséquence, l’espérance de vie est de 78,8 ans aux Etats-Unis, trois ans de moins que la moyenne des dix autres pays étudiés. Et selon une enquête réalisée par l’Association Medical Association à partir de plus d’un demi-siècle de données, l’espérance de vie a baissé depuis 2014, un phénomène inconnu dans des pays à développement comparable. Et cela n’a pas toujours été. Dans les années 60, les Etats-Unis était l’un des pays de l’OCDE ayant l’espérance la plus élevée, 2 ans de plus que la moyenne de ces pays. Un demi-siècle plus tard, ils figurent dans le peloton de queue avec un an et demi d’espérance de vie en-dessous de la moyenne.
Le Sud, la plus importante des quatre régions avec une population de 125 580 448 en 2019, a connu la plus forte croissance absolue (1 011 015) et relative (0,8%). Cette croissance est principalement due à l’accroissement naturel (359 114) et à la migration interne (407 913).
La région du Nord-Est, la plus petite des quatre régions avec une population de 55 982 803 habitants en 2019, a vu sa population diminuer pour la première fois cette décennie (- 0,1%). Cette baisse est due à la migration intérieure nette (-294 331), qui a compensé les gains de population dus à l’accroissement naturel (97 152) et à la migration internationale nette (134 145), ou à la différence entre le nombre de personnes entrant et sortant du pays.
Les 10 États qui ont perdu leur population sont par ordre décroissant : New York, l’Illinois, la Virginie-Occidentale, la Louisiane, le Connecticut, le Mississippi, Hawaï, le New Jersey, Alaska et le Vermont.
Neuf États comptaient une population de plus de 10 millions d’habitants en 2019. Ces États étaient la Californie (39 512 523), le Texas (28 995 881), la Floride (21 477 737), New York (19 453 561), la Pennsylvanie (12 801 989), l’Illinois (12 671 821), l’Ohio (11 689 100), la Géorgie (10 617 423) et la Caroline du Nord (10 488 084).
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