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La mécanique quantique appliquée à Donald Trump

Un des concepts de la mécanique quantique est la contrafactualité, un principe selon lequel des évènements contrefactuels, qui auraient pu se produire mais qui ne se sont pas produits, influent sur les résultats de l’expérience. Le dernier épisode sur la mise en examen de Donald Trump, une fake news du Washington Post reprise par un tweet du président mais qu’il ne faut pas prendre pour à la lettre car elle n’est qu’une réaction à une fausse information, tel est l’imbroglio dans lequel nous sommes aujourd’hui et qui a donné un échange totalement surréaliste avec trois chaînes de télévision.

La semaine dernière, le Washington Post a publié un article dans lequel il affirme que, selon 5 sources liées aux agences de renseignement que le journal ne dévoile évidemment pas, le président est directement placé sous enquête. Ce qui dément ce qui avait été dit à trois reprises par James Comey à Donald Trump avant son départ. Cette mise sous enquête est donc postérieure au départ du directeur du FBI. Donald Trump avait demandé à plusieurs responsables des agences de renseignement de le déclarer officiellement. Ce que tous ont refusé.

Suite à l’article du Washington Post, Donald Trump publié un tweet dans lequel il entérine le fait qu’il est placé sous enquête au motif qu’il a « viré » James Comey à propos de l’affaire russe. Donc on en conclut que le président est bien placé sous enquête d’autant qu’il doit certainement avoir des sources d’information pour corroborer ou infirmer cette information. On peut donc s’interroger sur le bien-fondé de reprendre cette information si elle est fausse.

C’est là où intervient, Jay Sekulow, l’un des avocats de Donald Trump sur les chaînes de télévision et où le dialogue avec les journalistes est totalement incompréhensible. Chacun des trois journalistes (Chris Wallace de Fox News, Jake Tapper de CNN et Chuck Todd de l’émission Meet the Press de NBC), pourtant pas des novices, essaient de comprendre un des avocats de Donald Trump passé le même jour sur chacune d’elles.

Chacun des trois journalistes demandent logiquement à Jay Sekulow qu’en est-il ?

Jay Sekulow répond alors qu’il n’a pas été notifié par Robert Mueller et que donc la situation reste inchangée, Donald Trump n’est pas sous enquête.

Mais alors pourquoi le président écrit-il dans son tweet qu’il est sous enquête ?

C’est là où commence l’art oratoire de Jay Sekulow pour enfumer tout le monde. Ce tweet est en fait une réponse à l’article du Washington Post basé sur 5 sources anonymes (évidemment que les sources sont anonymes c’est comme ça que fonctionne la presse ce que fait mine d’oublier l’avocat), que c’est article est faux et que donc Donald Trump n’est pas sous investigation.

Conclusion hâtive répondent en cœur les journalistes, vous pouvez juste en conclure que vous ne savez pas si le président est ou n’est pas sous enquête et non pas affirmer qu’il ne l’est pas.

Rien n’a changé répond encore Jay Sekulow. Le fait est que Donald Trump n’est pas sous investigation. Point.

Et ensuite on tourne en boucle.

Cet échange manifeste-t-il le fait que les journalistes sont des empêcheurs de tourner en rond, qu’ils sont mal intentionnés, que nous ne comprenons rien à rien au raisonnement du droit où alors que l’avocat essaie de nous perdre et de nous embrouiller en mélangeant des arguments de droit, des éléments de logique, en instillant le doute sur la presse…

Le deuxième point de l’interview de Jay Sekulow est tout aussi intéressant.

Le tweet de Donald Trump indique qu’il est furieux contre le numéro deux du ministère des finances (Rod Rosenstein qu’il a nommé) et qu’il est placé sous enquête pour avoir « viré » James Comey sur ses conseils. C’est une chasse aux sorcières !

Ici, les journalistes font remarquer que Donald Trump avait lui-même indiqué lors de son interview avec Lester Holt qu’il avait pris sa décision indépendamment du memo de Rod Rosenstein conseillant au président de se démettre de James Comey.

A nouveau Jay Sekulow essaie de nous perdre en faisant remarquer que la décision de Donald Trump de révoquer James Comey s’inscrit dans un processus dans lequel le ministre adjoint de la Justice indique clairement qu’il faut se démettre de James Comey. En faisant l’amalgame entre Rod Rosenstein, qui n’est pas impliqué dans l’enquête, et Robert Mueller qui la mène. Et que donc il ne peut être mis sous enquête par quelqu’un qui lui a conseillé de faire ce qu’il a fait. CQFD.

Bref, ces échanges seront des morceaux d’anthologie.

Les trois vidéo ci-dessous

https://youtu.be/yqwnF_nxvmU

https://youtu.be/h3Y0Zg7quPQ

https://youtu.be/dL4i1e0EhrY

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