Les médias, tout particulièrement les journaux, ne vont pas bien. Traditionnellement, au pays où la Free Press est considérée comme un des piliers de la démocratie, on devrait s’en inquiéter. Donald Trump s’en réjouit et voit dans la montée en puissance des réseaux sociaux un élément très positif. Bien sûr, puisque sur les réseaux sociaux, tout ou presque peut être écrit, sans contrôle, sans vérification, sans censure ou presque.
Alors que le Pew Research Center publiait son State of the News Media (depuis 2004) qui montre l’érosion que connaît ce secteur, Donald Trump en a profité pour organiser son soi-disant « White House Social Media Summit » à la fois pour enfoncer un peu plus les médias mais aussi pour se plaindre de la « tremendous dishonesty, bias, discrimination and suppression practiced by certain companies ». Ces dernières, notamment Twitter, ont édicté des règles de bonnes pratiques, proscrivant notamment les discours de haine et les appels à la violence. Donald Trump avait déjà reçu Jack Dorsey, le patron de Twitter pour se plaindre des pratiques de sa compagnie (Donald Trump est-il atteint de tweetite ?).
Selon le Pew Research Center, la presse (incluant les journaux, la radio, la TV, les cable networks et les autres services d’information) a supprimé 25 % des emplois entre 2008 et 2018 pour atteindre 86 000 employés.
Pendant ce temps, les services d’information numériques ont connu une rapide progression en passant de 7 400 à 13 500 salariés, mais pas suffisant pour contrecarrer la baisse dans les activités de médias traditionnels.