Deux Américains sur trois (un républicain sur trois) pensent que Donald Trump a commis des actes criminels avant d’être président. Crime défini comme « an unlawful act punishable by a state or other authority ». C’est ce que montre un tout récent sondage du Quinnipiac University Poll.
Pourquoi l’ont-ils élu pourrait-on légitimement penser ? Parce qu’il n’était pas un politicien conventionnel – ce que disent ses soutiens pour expliquer qu’il n’a aucune expérience politique – et qu’il pourrait s’attaquer à des problèmes et les régler précisément parce qu’il était « un successfull businessman ». Les enquêtes en cours vont peut-être montrer le contraire. Les faillites qu’il a déjà à son actif donnent quelques indications sur sa réussite. De son côté, Donald Trump est très fort pour vanter ses propres mérites et apparemment persuasif si l’on considère la loyauté de ses aficionados. Et puis n’allait pas « Drain the Swamp » et « Make America Great Again ». En clair, les Américains ont été prêts à passer l’éponge sur le comportement du candidat si ce dernier était capable de mettre une politique énergique.
Plus préoccupant, 45 % des Américains pensent que Donald Trump a commis des actes criminels depuis qu’il est installé à la Maison-Blanche contre 43 % pensent le contraire. Là, les réponses sont relativement simples à analyser : les démocrates le pensent largement (75 %) et les républicains pensent le contraire (79 %).
Entre Michael Cohen et Donald Trump, les Américains sont assez largement plus nombreux à croire le premier (50 % contre 35 %). Et pourtant ils ne croient pas en majorité que Michael Cohen dit la vérité (44 % contre 36 %).
Mais en assez grande majorité (59 % contre 35 %), les Américains considèrent qu’il n’est pas opportun de lancer une procédure d’impeachment. En revanche, près de 6 personnes sur 10 interrogées pensent qu’ils poursuivre les investigations sur les actions illégales et le comportement du président.
Sur ce point, la Chambre des représentants vient de lancer une opération de très grande envergure en envoyant 81 courriers à des personnes physiques et morales liées à Donald Trump pour demander des informations sur les agissements de ce dernier. La deuxième partie du mandat du président risque d’être très compliqué. Et son principal objectif est donc d’être réélu pour bénéficier de l’immunité que lui confère la fonction pendant quatre ans de plus.
Évidemment, dans des tweets fébriles, Donald Trump a crié au harcèlement, à la chasse aux sorcières et à un nouveau maccarthysme.