Comme bien souvent tout le monde est (relativement) d’accord sur les objectifs, mais dès que l’on ne fait qu’évoquer les moyens à mettre en œuvre, certains poussent des cris d’orfraies sur un thème récurrent qui empoisonnement les débats entre gens de bonne volonté, fussent-ils de bords opposés. C’est à peu près ce qui se passe avec le projet de Barack Obama sur la garantie d’une couverture d’assurance maladie pour tous.
On ne le rappellera jamais trop, dans le pays le puissant de la planète, près de 50 millions de personnes n’ont pas cette garantie. Et à tous moments, des milliers d’Américains qui étaient couverts ne le sont plus. Dans un pays où la puissance publique et le gouvernement sont éminemment sujets à caution, voire à défiance, les sociétés d’assurance font un peu ce qu’elles veulent. Les Américains faisant appel à leur concept favori : le marché comme le meilleur moyen de régulation pour l’assurance maladie comme pour le reste. Mais alors, pourquoi tant d’Américains en seraient-ils exclus. Tout simplement parce que le mécanisme du marché seul ne suffit pas. D’autant qu’en plus, sa structure d’oligopole, voire de monopole dans certains états, comme l’a rappelé Barack Obama dans son discours au Congres américain, ne remplit pas les conditions que nous décrivent les lois de la théorie économique.
J’ai écouté attentivement ce discours de la semaine dernière de Barack Obama au Capitole de la manière la plus neutre possible (ce n’est pas toujours facile d’écouter quelqu’un en se débarrassant d’idées préalables). Ne parlons pas de la forme car l’on est désormais habitué aux qualités de l’orateur. Mais avec l’absence du sénateur Ted Kennedy, il perdait un allié important et un point d’appui de taille, il devait donc faire un effort tout particulier pour ne pas donner aux Républicains le moindre prétexte pour les placer dans une attitude de crispation inutile. Il fallait donc un texte déterminé mais modéré et conciliateur. Pendant ces quarante minutes, il me semble y être arrivé.
Rappelant ce qu’était ce projet, mais aussi ce qu’il n’était pas – car combien de Républicains ont répandu les pires mensonges pour apeurer et mobiliser le modeste citoyen -. Le seul moment où la noble Assemblée sortit de son écoute bienveillante ou polie selon qu’elle soit placée à droite ou à gauche de l’orateur fut lors que Barack Obama a rappelé qu’il n’était pas question que cette couverture s’applique aux immigrants illégaux. « Menteur » a alors hurlé le sénateur républicain Joe Wilson qui s’est ensuite excusé pour cette intervention inopportune. Ce qui lui a valu une remontrance de l’inénarrable Rush Limbaugh, le censeur de la droite républicaine.
Bref ce que discours peut être certainement être critiqué, mais est dans la meilleure lignée de ceux que produit l’hôte de la Maison Blanche. J’ai ensuite regardé les commentaires de Rush Limbaugh, le nouveau prophète des Républicains. Pourquoi un tel déchaînement verbal, pourquoi tant de haine ? Tout ce qui est excessif est insignifiant dit-on couramment. Le seul problème est que ce millionnaire qui gagne son argent grâce à ses vociférations sur les ondes semble avoir une emprise sur le partie Républicain et sur le public Américain. Dans les sondages, il est régulièrement cité comme un des principaux leaders de la droite conservatrice américaine. Tant mieux pourrait-on penser. Mais je pense qu’en fait c’est un bien mauvais et qu’il serait préférable que les Républicains soient emmenés par des leaders présentables.
L’intervention d’Obama devant le Congrès
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Le commentaire de Rush Limbaugh (1ère partie)
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2e partie
http://www.youtube.com/watch?v=7NI8h0mPKtI&feature=related