Jimmy Who?, c’est ainsi que Jimmy Carter avait été qualifié pendant sa campagne de 1976. Après son passage à la Maison Blanche, il a été considéré comme un président relativement faible et ayant bénéficié de malchance. Aujourd’hui, l’image que Jimmy Carter a laissée semble se bonifier avec le temps. D’abord, ce fut un homme d’une haute intégrité, ce qui, par les temps qui courent, n’est pas si fréquent. Et contrairement à ce que l’on pense un peu vite, il laisse un héritage loin d’être négligeable.
https://www.nytimes.com/video/us/politics/1194834031782/jimmy-carter-obituary.html?smid=url-share
Politique étrangère
Jimmy Carter a placé les droits de l’homme au centre de la politique étrangère des États-Unis. Il a critiqué les régimes qui violaient les droits de l’homme et réduisaient le soutien à certains gouvernements autoritaires.
Accords de Camp David (1978) :
Il a négocié un accord de paix historique entre l’Égypte et Israël, mettant fin à des décennies d’hostilité.
Traités du canal de Panama (1977) :
Traité négocié qui a rendu le contrôle du canal de Panama au Panama, améliorant ainsi les relations entre les États-Unis et l’Amérique latine. Cet accord vient d’être remis sur le devant de l’actualité par le président élu Donald Trump.
Les relations officielles entre les États-Unis et la République populaire de Chine (RPC) ont été établies pendant la présidence de Jimmy Carter, le 1er janvier 1979. Cet événement a marqué un tournant majeur dans la politique internationale et dans les relations bilatérales entre ces deux grandes puissances.
Reconnaissance officielle de la République Populaire de Chine
Avant 1979, les États-Unis reconnaissaient officiellement le gouvernement de Taïwan, la République de Chine (ROC), comme le représentant légitime de la Chine, suivant la fin de la guerre civile chinoise en 1949. La visite historique de Richard Nixon en Chine en 1972, suivie par la publication du communiqué de Shanghai, a amorcé une détente entre les deux pays, mais les relations diplomatiques formelles n’avaient pas encore été établies.
Le 15 décembre 1978, Carter a annoncé que les États-Unis reconnaîtraient officiellement la République populaire de Chine comme le gouvernement légitime de la Chine. Cette décision impliquait la rupture des relations diplomatiques officielles avec Taïwan. Néanmoins, le Taiwan Relations Act (loi sur les relations avec Taïwan), adopté en avril 1979, a permis de maintenir des relations non officielles avec l’île. Cette loi garantit le soutien des États-Unis à la sécurité de Taïwan, y compris la vente d’armes défensives. La question de Taïwan est une source de tensions de plus en plus fortes dans les relations sino-américaines.
Crise des otages en Iran (1979-1981) :
La détention prolongée de 52 Américains par des révolutionnaires iraniens a profondément sapé sa présidence et l’échec de la tentative de sauvetage a encore ébranlé la confiance du public. Cet événement a pesé lourd dans les élections de 1980 gagnées par Ronald Reagan.
Relations avec l’Union soviétique :
L’invasion soviétique de l’Afghanistan a conduit les États-Unis à boycotter les Jeux olympiques de 1980 et à imposer des sanctions, ce qui a tendu les relations et contribué à l’escalade de la guerre froide.
Politique intérieure
Contexte économique
Les États-Unis ont été confrontés à la « stagflation » (une combinaison d’inflation élevée et de chômage) pendant sa présidence. La hausse des prix de l’énergie et des taux d’intérêt a nui à la popularité de son administration.
L’économie américaine a créé environ 10,5 millions d’emplois. Ce chiffre reflète la croissance nette de l’emploi au cours de son mandat, qui a été notable malgré les défis économiques de l’époque, tels que l’inflation élevée et les crises énergétiques.
L’économie a connu une croissance annuelle moyenne de l’emploi d’environ 3,1 %, l’un des taux les plus élevés pour un président américain. Une grande partie des emplois créés l’ont été dans le secteur des services, reflétant les changements plus larges de l’économie américaine à la fin du 20e siècle.
L’administration Carter mit l’accent sur les programmes d’emploi et les dépenses fédérales pour stimuler la création d’emplois, mais les gains économiques furent tempérés par la stagflation et la hausse des prix de l’énergie.
Création du ministère de l’Énergie.
Mettre l’accent sur la conservation de l’énergie et les sources d’énergie alternatives, en introduisant des politiques visant à réduire la dépendance au pétrole étranger. Une action qui fait aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Ses initiatives, y compris les crédits d’impôt pour les énergies renouvelables et l’accent mis sur l’énergie solaire, étaient avant-gardistes, mais se sont heurtées à une forte résistance. Il avait fait installer des panneaux solaires sur le toit de la Maison-Blanche que son successeur s’est empressé d’enlever
Protection de l’environnement :
Expansion des parcs nationaux et protection de millions d’acres de nature sauvage de l’Alaska avec l’Alaska National Interest Lands Conservation Act (1980).
Nominations diversifiées
Nomination d’un nombre record de femmes et de membres de minorités à des postes fédéraux, y compris des postes de juge.
L’héritage post-présidentiel
Le travail de Carter après sa présidence s’est axé sur les Efforts humanitaires. Il a fondé le Carter Center en 1982, en se concentrant sur la santé mondiale, la démocratie et la résolution des conflits. Il a joué un rôle clé dans l’éradication de la maladie du ver de Guinée et la surveillance des élections dans le monde entier. Il a été récompensé pour ses décennies d’efforts humanitaires en se voyant décerner le prix Nobel de la paix en 2002.
Le magazine The New Republic a publié trois déclarations de Jimmy Carter qui ont marqué :
1. “A superpower not only should be the top country as far as military power is concerned, which we’re going to continue to be, but I think that the American superpower goal should be to be the champion of peace, and to be the champion of human rights, and to be the champion of the environment, and to be the most generous nation on earth,”
Jimmy Carter said in 2015, later highlighting that the U.S. had been at peace for just 16 of the 242 years that it had existed as a nation.
2. “There was no reason for us to become involved in Iraq recently,” Carter told The Independent in 2004, long before most of the political class dared criticize the U.S. invasion. “That was a war based on lies and misinterpretations from London and from Washington.”
3. “We cannot be peacemakers if American government leaders are seen as knee-jerk supporters of every action or policy of whatever Israeli government happens to be in power at the moment. That is the essential fact that must be faced.”
Carter wrote those words in Palestine: Peace Not Apartheid, criticizing Israel for failing to end its occupation of Palestine, its apartheid system, and its pursuit of punishment of Palestinians.
Jimmy Carter Tells Dave A Funny Story | Letterman
Jimmy Carter: The 2010 60 Minutes Interview (2005)
Ted Kennedy killed the bill (healthcare) : pas parce qu’il était contre une loi sur l’assurance santé, mais parce qu’il ne voulait pas donner une victoire à Jimmy Carter dans la perspective des élections de 1980
Looking back at Jimmy Carter’s life and legacy
From the archives: Jimmy Carter’s “Moral Equivalent of War” speech
On April 18, 1977, President Jimmy Carter addressed the nation, saying U.S. efforts to confront the energy crisis were the “moral equivalent of war.”
Excerpt from President Jimmy Carter’s Farewell Address to the Nation (Carter Center)
Jimmy Carter: Russia Gave Trump the White House
D’autres discours de Jimmy Carter
January 4, 1980: Speech on Afghanistan video icon audio icon transcript icon
January 23, 1980: State of the Union Address video icon audio icon transcript icon
April 25, 1980: Statement on the Iran Rescue Mission video icon audio icon transcript icon
August 14, 1980: Acceptance Speech at the Democratic National Convention video icon audio icon transcript icon
October 28, 1980: Debate with Ronald Reagan video icon audio icon transcript icon
January 14, 1981: Farewell Speech video icon audio icon transcript icon