On connaissait l’expression It rains cats and dogs, il pleut des cordes en français. On connaît maintenant “In Springfield, they’re eating the dogs. The people that came in. They’re eating the cats. They’re eating — they’re eating the pets of the people that live there”.
L’objectif de Donald Trump et de son colistier J.D. Vance n’est pas de rapporter un fait réel ou une quelconque vérité – il avait lui-même qu’il pourrait tuer quelqu’un sur la Cinquième Avenue et que cela ne déplacerait pas une seule voix, alors un petit mensonge sur des chats et des chiens qui sont mangés par des migrants – mais de faire des déclarations plus outrancières les unes que les autres afin d’attirer l’attention des journalistes sur un sujet – ici l’immigration – qui leur est favorable dans la perspective des élections. Que les déclarations soient fausses, outrancières, extrêmes, abjectes, peu importe, l’essentiel ici est de parler d’immigration. Et peu importe les conséquences. “Why is somebody calling a bomb threat Margaret, it’s because they want to get attention” explique J.D. Vance pour expliquer les menaces qui ont pesé sur la ville après les déclarations des deux candidats républicains. Il suffit de remplacer “bomb threat” par “eat cats and dogs” pour comprendre le procédé utilisé.
La méthode est très efficace. Il suffit de voir les prestations de J.D. Vance aux deux émissions politiques phares State the Union et Face the Nation ou l’immigration est au cœur de ces deux interviews plutôt que l’IVG ou la grève chez Boeing.
J.D. Vance à l’émission State of the Union
et à l’émission Face the Nation
Mike DeWine, gouverneur de l’Ohio, conseille du bout des lèvres à Donald Trump, qu’il soutient, de parler de sa politique que de diffuser des fausses rumeurs. Mais il a bien du mal.
Et la maire de Springfield infirme les déclarations de Donald Trump et J.D. Vance. Mais le rationnel ne gagne pas toujours face à l’irrationnel.
La vérité sur le projet de loi sur l’immigration