Kevin rentre à la maison avec son bulletin du deuxième trimestre. Il est tout simplement mauvais et si rien ne change au troisième trimestre, il redoublera sa classe de troisième. Son père est évidemment furieux d’autant que, il faut bien le reconnaître, depuis plusieurs mois ça ne va pas du tout à la maison : Kevin mène la vie impossible à ses parents, à son frère et à sa sœur, a été impliqué dans une sombre histoire qui la conduit devant le juge des enfants qui a heureusement décidé de lui laisser le bénéfice du doute puisque c’était la première fois qu’il comparaissait.
Son père demande alors une réunion avec la principale du collège, le professeur principal, la conseillère d’orientation et la psychologue qui suit Kevin depuis quelques mois, sans grand résultat d’ailleurs il faut l’avouer. Le constat est accablant, Kevin pose un problème sérieux sur plusieurs plans mais c’est la question scolaire qui sera abordée pendant cette réunion. Chaque partie fait part de ces observations et présente quelques pistes qui permettraient d’améliorer la situation et surtout d’éviter le redoublement. Il faut réagir et vite. Pour fixer les idées, le principal explique que si Kevin obtient la moyenne générale au troisième trimestre, il a de bonnes chances de passer dans la classe supérieure. Ce n’est pas impossible car Kevin n’est pas dépourvu de capacités intellectuelles.
A l’issue de la réunion, plusieurs décisions sont prises et le père de Kevin est bien décidé à prendre des mesures coercitives si nécessaire. S’il n’a aucun pouvoir sur le redoublement, il propose un pacte : Si Kevin à la moyenne générale au troisième trimestre ce qui devrait li permettre de passer en seconde, il partira en vacances. S’il n’a pas la moyenne, pas de vacances. Le contrat est simple. Même si toutes parties prenantes ne sont pas très enthousiastes sur cet accord, elles s’y engagent quand même en pensant que peut-être cela permettra de remettre Kevin sur les bons rails.
Le troisième trimestre arrive et Kevin change d’attitude, fait preuve de bonne volonté et d’application dans son travail. Les devoirs sur table s’enchaînent et Kevin obtient la moyenne dans quasiment toutes les disciplines, sauf en allemand et en latin car son retard était beaucoup trop important. Mais ce n’est pas très grave car en seconde il pourra abandonner le latin et pendant les vacances il pourra suivre un séjour linguistique en Allemagne. Par contre, la situation ne s’améliore pas vraiment et Kevin continue à ruiner un peu l’ambiance familiale. Le conseil de classe arrive et Kevin est admis en seconde.
Certes, le problème scolaire n’est pas réglé pour autant. Que se passera-t-il en seconde ? Réussira-t-il son bac ? On ne sait pas trop mais cette admission en seconde est un premier pas positif.
Sans très comprendre bien pourquoi, le père de Kevin n’est pas content du tout et considère que l’accord passé avec le personnel de l’école n’était pas bon. Il réunit la famille et refait la liste de toutes les méfaits et autres incartades dont Kevin est responsable depuis des mois et combien il rend la vie impossible à ses proches. En conséquence, le père de Kevin n’est plus d’accord pour que son fils aille en vacances mais il demande à sa mère de trouver une solution. Sinon il interdira tout simplement à Kevin de partir en vacances.
La réaction de l’Allemagne, le Royaume-Uni et de la France
Nous, chefs d’État et de gouvernement de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, prenons note de la décision prise par le Président Trump de ne pas recertifier, devant le Congrès, le respect par l’Iran du Plan d’action global commun et nous sommes préoccupés par les implications qui pourraient en résulter.Nous restons fermement attachés au Plan d’action global commun et à sa mise en œuvre totale par toutes les Parties. La préservation du Plan d’action est dans notre intérêt de sécurité nationale partagé. L’accord nucléaire a été l’aboutissement de 13 années de diplomatie et a constitué une avancée majeure pour faire en sorte que le programme nucléaire iranien ne soit pas détourné à des fins militaires. Le Plan d’action global commun a été entériné à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans la résolution 2231. L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé de façon répétée, grâce à son programme de vérification et de suivi à long terme, que l’Iran se conformait au Plan d’action. Par conséquent, nous encourageons l’Administration et le Congrès américains à prendre en compte les implications que leur décision aurait pour la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés, avant de prendre toute mesure susceptible de porter atteinte au Plan d’action – par exemple la réimposition envers l’Iran de sanctions levées en vertu de l’accord.
Tout en œuvrant pour préserver le Plan d’action, nous partageons des préoccupations quant au programme de missiles balistiques de l’Iran et à ses activités dans la région, qui affectent également nos intérêts de sécurité européens. Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures adéquates pour traiter ces questions, en étroite coopération avec les États-Unis et tous les partenaires concernés. Nous attendons de l’Iran qu’il s’engage dans un dialogue constructif pour cesser les actions de déstabilisation et œuvrer en vue de solutions négociées.
Nos gouvernements ont pris l’engagement de veiller au maintien du Plan d’action global commun. Indépendamment, nous devons faire en sorte que nos préoccupations collectives plus larges soient prises en compte.
Pendant les travaux du Congrès américain, l’accord continue
L’Elysée a publié le communiqué après la décision de Donald Trump de ne pas certifier l’accord avec l’Iran, Emmanuel Macron s’est entretenu avec son homologue iranien. Au cours de cet échange téléphonique, Emmanuel Macron rappelé que les décisions attendues des États-Unis ne mettraient pas fin à l’accord sur le nucléaire iranien, et qu’avec l’ensemble des parties la France et ses partenaires européens continueraient à mettre en œuvre leurs engagements.
Le Président français a rappelé trois conditions pour poursuivre dans les prochains mois les ambitions du Plan d’action global commun (JCPoA) conclu à Vienne :
– le strict respect des stipulations de l’accord nucléaire ;
– la possibilité pour l’Iran de bénéficier des avantages économiques permis par l’accord ;
– le dialogue et les progrès sur des sujets qui ne relèvent pas de l’accord de 2015, mais qui sont fondamentaux dans le contexte stratégique actuel, en particulier les préoccupations liées au programme balistique iranien et les questions de sécurité régionale.Le Président Rohani a, au cours de cet échange, apporté l’assurance que l’Iran continuerait à mettre en œuvre ses engagements au titre du Plan d’action global commun, en particulier dans le cadre de la coopération avec l’AIEA.