« I am not a crook » avait déclaré Richard Nixon il y a près de 50 ans lors d’une conférence de presse à Orlando alors que les charges du Watergate commençaient à s’accumuler contre lui.
Aujourd’hui, les temps ont bien changé. «I am a crook and I am proud of it» pourrait déclarer Donald Trump (par exemple, lorsqu’Hillary Clinton avait dit lors d’un des trois débats qu’il n’avait pas payé les impôts qu’il aurait dû, Donald Trump avait répondu : « because I am smart »). Et ses supporters continueraient à le soutenir sans hésitation.
Le parti républicain a changé de nature, il s’est radicalisé sous l’influence de Donald Trump et sa composition n’est plus en phase avec celle du pays. Il est devenu le parti des « white nationalists ». Et ne plus respecter la loi semble très tendance ces jours-ci.
A ce jour, plus de 1000 personnes ont été condamné à la suite de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2020, 400 ont fait de la prison. Donald Trump lui-même est inculpé et fait l’objet de plus 90 chefs d’accusation. Sur l’affaire de Géorgie, dix-huit autres personnes sont inculpées.
Le Congrès de l’Alabama, dominé par des républicains MAGA, a enfreint la loi en défiant une ordonnance de la Cour suprême des États-Unis de redessiner les limites des districts du Congrès de l’État. La semaine dernière, l’ancien assistant de Trump, Peter Navarro, a été reconnu coupable d’outrage au Congrès. L’Etat du Wisconsin veut lancer une procédure d’impeachment contre la nouvelle Juge de la Cour Suprême de l’Etat au motif qu’il ne leur plait pas.
Le procureur général du Texas, Ken Paxton, un proche allié de Trump, est jugé par le Sénat de l’État du Texas après avoir été massivement destitué par la Chambre des représentants du Texas pour corruption, entrave à la justice, complot et abus de sa position de confiance publique. Il attend également son procès fédéral pour fraude en valeurs mobilières.
Le représentant George Santos (R-N.Y.) a été inculpé pour, entre autres, fraude électronique, blanchiment d’argent et fausses déclarations au gouvernement fédéral. Il est candidat à sa réélection et n’a pas encore été censuré ou sanctionné par la majorité républicaine à la Chambre.
Ron DeSantis [Floride] a déclaré qu’il envisagerait de gracier toutes les personnes qui ont attaqué le Capitole « dès le premier jour » s’il remportait la Maison Blanche. Donald Trump lui-même a indiqué qu’il pardonnerait les condamnés du 6 janvier qu’il considère comme des prisonniers politiques.
L’ancien gouverneur de l’Arkansas, Mike Huckabee, a averti la semaine dernière que 2024 serait la dernière élection « décidée par des bulletins de vote plutôt que par balles » si l’ancien président Trump ne l’emportait pas en raison de ses déboires judiciaires. N’avait-il pas gracié de nombreux alliés politiques, dont l’ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, l’ancien stratège de la Maison Blanche Steve Bannon, l’ancien conseiller politique Roger Stone qui, tous continuent leurs actions de malfaisance.
L’ancienne candidate à la vice-présidence de 2008, Sarah Palin, a récemment déploré la peine fédérale des Proud Boys pour avoir attaqué le Capitole. « À quoi cela sert-il d’être un bon gars? », a déclaré Palin.