Demain, pour la 56e fois, Barack Obama va prêter serment sur la même bible que celle utilisée par Abraham Lincoln en 1860. Depuis que George Washington a prononcé la même phrase d’investiture (« Je jure (ou affirme) solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis. »), 8 présidents sont morts en exercice et un (Richard Nixon a été contraint à démissionné au terme la procédure d’Impeachment lancée suite au scandale du Watergate.
L’investiture de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis est un événement historique. Affirmation ou question car il faut se méfier des qualificatifs excessifs. Toutefois, selon Gallup, c’est ce que pensent une majorité d’Américains. 78% d’entre eux considèrent que l’élection de Barack Obama est un des événements les plus importants de l’histoire des Etats-Unis et 33% pensent que même que c’est l’événement le plus important.
Le discours inaugural est un moment particulier qui peut donner la tonalité dans laquelle le nouveau président va inscrire sa mandature. Mais de fait, rares sont ceux qui ont marqué l’histoire. Selon Larry Sabato, professeur de politique de l’Université de Virginie, qui indique avoir relu pour l’occasion tous les discours depuis celui de George Washington quatre président ont prononcé des discours ont marqué l’histoire : Washington pour son second mandat, Jefferson pour son premier, Franklin Roosevelt pour son premier et John Kennedy.
Les enquêtes déjà réalisées montrent que les Américains ont une opinion favorable de leur nouveau président et de la manière avec laquelle il a géré la période de transition. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant qu’ils s’attendent à ce que le discours inaugural soit de grande qualité. 86% des Américains pensent que ce discours sera excellent ou bon contre 55% (17 + 38 ) en 2005 pour George Bush II qui bénéficiait d’une opinion favorable concernant la guerre en Irak et 61% en 2001 (16 + 45) pour George Bush.