Herman Who ? On se souvient que cette formule avait déjà été utilisée par le passé, notamment avec Jimmy Carter qui semblait surgir de nulle part lorsqu’il s’est présenté pour les élections de 1976. Herman Cain dont l’expérience politique est assez réduite n’était pas connu du grand public il y a encore quelques semaines. Et à l’issue des premiers débats, il n’a pas vraiment marqué les esprits. Comme Mitt Romney, il a largement mis en avant son expérience de chef d’entreprise comme un gage de bonne conduite des affaires. Un argument qui passe pas trop mal dans un pays qui sacralise l’entrepreneur.
Sa mesure phare (1): la réforme fiscale 9/9/9 (1) semble, elle aussi, sortir de nulle part. Le principal avantage est qu’elle est facile à retenir, mais sa justification économique est beaucoup plus difficile à expliquer.
Alors qu’il n’arrivait pas à décoller dans les sondages – son heure de gloire jusqu’ici était d’avoir atteint les 10 % en juin – il a marqué un coup en gagnant le « straw poll » (2) de Floride le 24 septembre dernier. Les déclarations de Rick Perry (le gouverneur du Texas qui a succédé à George W. Bush) ont fait naître de sérieux doutes dans les esprits (en particulier le fait que Medicare était un Ponzi Scheme et la mesure consistant à financer partiellement les études supérieures des immigrants, fussent-ils illégaux) et l’ont fait passer de 31 % à la mi-septembre à 15 % au début octobre. Le trou d’air créé a généré un appel d’air dont a quasi mécaniquement profité Herman Cain lui permettant de passer à la seconde place.
Herman Cain serait-il le futur candidat républicain contre Barack Obama ? (De quoi étrangler les racistes de tous poils). A plus de trois mois des primaires, il convient de rester très prudent car beaucoup d’événements peuvent intervenir d’ici là et la compétition reste très ouverte. Même si les décisions de Chris Christie et de Sarah Palin de ne pas se présenter ont éclairci un peu le paysage. On peut désormais penser que le candidat sélectionné pour représenter le parti républicain sera parmi les 8 qui ont participé au dernier débat.
Une chose est sûre à ce stade de la compétition, aucun candidat ne semble s’imposer. Sur les 9 primaires côté républicain, C’est une situation inédite. Celle qui s’en rapproche le plus est la primaire de 2007 où l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, bénéficiait de 32 % de soutien, un niveau significativement supérieur à celui de Mitt Romney (20 %). C’est d’ailleurs ce dernier qui a, jusqu’ici atteint le niveau le plus élevé de 27 % en juin dernier.
Toujours sur les 9 dernières primaires, le postulant le mieux placé à cette période des primaires a été sélectionné comme le candidat du parti GOP pour les élections, à l’exception précisément de l’élection de 2008 où Giuliani n’avait pas réussi à s’imposer face à John McCain. Toutefois, un niveau élevé d’adhésion ne garantit pas la victoire face au candidat démocrate : Avec 67 %, Richard Nixon a dû s’incliner face à John Kennedy. A l’inverse, George W. Bush était à 60 % et a bien été élu en 2000 face au Vice Président Al Gore. Mais on se souvient que ce fut une élection litigieuse dont l’issue à été tranchée sur décision de la Cour suprême.
Cette domination relativement précoce du candidat est un élément distinctif chez les républicains, côté démocrate, la compétition semble plus ouverte et plus longue. Sur les 10 primaires démocrates depuis les élections de 1960, 5 ont été dans une situation assez comparable où le candidat en tête se situe en-dessous de la barre des 30 %.
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(1) Business Flat Tax – 9%
• Gross income less all investments, all purchases from other businesses and all dividends paid to shareholders
• Empowerment Zones will offer additional deductions for payroll employed in the zone
Individual Flat Tax – 9%
• Gross income less charitable deductions
• Empowerment Zones will offer additional deductions for those living and/or working in the zone
National Sales Tax – 9%
• This gets the Fair Tax off the sidelines and into the game.
Son programme économique en synthèse
(2) Tout le monde s’accorde sur le fait que les straw polls ne signifient pas grand-chose et tout le monde les utilisent pour étayer leurs commentaires.