Après les cabinets d’avocats, les juges, les démocrates, Joe Biden qui est responsable de la guerre en Ukraine avec Volodymyr Zelensky, tous les pays du monde qui arnaquent les États-Unis, Donald Trump poursuit ses attaques contre les États à tendance démocrate et les universités.
Toucher au portefeuille, telle semble être la tactique de Donald Trump pour contraindre ceux qui lui résistent.

L’état du Maine : L’État c’est moi
On se souvient de l’échange musclé entre Donald Trump et la gouverneure du Maine Janet Mills lorsque la Maison-Blanche avait reçu les gouverneurs des 50 états. Donald Trump a menacé de retenir le financement fédéral à moins que le Maine ne se conforme à son récent décret interdisant aux athlètes transgenres de concourir dans des équipes sportives féminines conformes à leur identité de genre.
– Donald Trump: “The NCAA has complied immédiately. That’s good, but I understand Maine. Is Maine here? Are you not going to comply with?”
– Janet Mills: “We are following the Federal Law”
– Donald Trump : “We are the Federal Law (…) You better do it because you’re not going to get federal funding”
Janet Mills: “We’re going to follow the law sir. We’ll see you in court,”
Donald Trump: “Enjoy your life after governor, because I don’t think you’ll be an elected official afterwards,”
Le deuxième mandat de Janet Mills se termine en 2027.
La réponse de Donald Trump : « We are the Federal Law” fait évidemment penser à la fameuse phrase de Louis XIV : « L’état, c’est moi »

L’université de Harvard
L’administration Trump a envoyé une lettre au président de Harvard dans laquelle elle demande que l’université se conforme aux désirs du président des États-Unis. Et les demandes sont extravagantes, en particulier l’administration demande un droit de regard sur les embauches : “All hiring and related data shall be shared with the federal government and subjected to a
comprehensive audit by the federal government during the period in which reforms are
being implemented, which shall be at least until the end of 2028”. Le prétexte utilisé par l’administration Trump dans cette offensive est les problèmes d’antisémitismes qui avaient fait surface après l’attaque du 7 octobre en Israël. On se souvient des auditions des trois présidentes d’universités, dont celle de Harvard, avec une représentante Elise Stefanik particulièrement offensive (Démission de Claudine Gay : Coup double pour Elise Stefanik).
Dans un courrier en guise de réponse à ces quasi-sommations, deux avocats représentant l’université ont fait savoir que Harvard continuerait à combattre l’antisémitisme, mais quelle “is not prepared to agree to demands that go beyond the lawful authority of this or any administration.”
De son côté, le président de l’université Alan M. Garber a publié une lettre (The Promise of American Higher Education)destinée à toutes les parties prenantes de Harvard dans laquelle il rappelle que “No government — regardless of which party is in power — should dictate what private universities can teach, whom they can admit and hire, and which areas of study and inquiry they can pursue,”
La réponse de l’administration, par le biais de la Joint Task Force to Combat anti-semitism, a annoncé un gel de subventions publiques d’un montant de 2,3 milliards de dollars. Et peu de temps après, Donald Trump en a rajouté une couche en menaçant que l’université pourrait son statut d’exonération fiscale. Rappelons que Harvard est reconnue comme une organisation à but non lucratif en vertu de la section 501(c)(3) du Code des impôts fédéral, ce qui la dispense de l’impôt sur le revenu fédéral en tant qu’institution éducative . De plus, Harvard est également exemptée de l’impôt sur le revenu de l’État du Massachusetts et, dans de nombreux cas, des taxes sur les ventes et l’utilisation dans d’autres États (Is Harvard University a tax-exempt organization?). Si cette mesure venait à exécution (ce qui est assez peu probable), Harvard pourrait être soumise à une taxe de 1,4 % sur les revenus de son fonds de dotation, qui s’élève à environ 53 milliards de dollars, entraînant une perte estimée à 525 millions de dollars par an. De plus, d’autres revenus, tels que les frais de scolarité, pourraient également être imposés, bien que l’impact exact reste difficile à quantifier.
Contrairement à l’université de Columbia qui avait plié face à Donald Trump, Harvard résiste et peut ainsi devenir le porte-drapeau de la résistance de l’enseignement supérieur face à une administration de plus en plus menaçante.
