Les républicains ont gagné la présidence, détiennent la majorité du Sénat, de la Chambre des représentants, du gouvernorat des États (27 contre 23 même si les démocrates représentent une majorité de la population). Mais les démocrates possèdent une écrasante majorité au niveau des grandes villes américaines : 64 postes de maires contre 25 pour les républicains et 11 pour des indépendants et des non affiliés. Au niveau des grandes villes, les démocrates occupent le poste de maire du Top10 (New York, Los Angeles, Chicago, Houston, Phoenix, Philadelphie, San Diego, San Jose), les républicains en occupent un seul (Dallas) et les indépendants un (San Antonio).
Le Texas a largement voté pour Donald Trump (56 % contre 42% pour Kamala Harris), mais cette emprise républicaine n’est pas uniforme (comme dans de nombreux états) avec des poches de domination démocrate dans les principales villes : Houston, Dalles, Austin, Santonio et El Paso. Le cas de Dallas est paradoxal, car la ville a assez massivement voté pour la candidate démocrate, mais a un maire républicain.
La Californie est aussi symptomatique de cette hétérogénéité. Alors que les villes cotières (Los Angeles, San Diego, San Jose, San Francisco, Oakland) sont dominées par les démocrates, celles de l’intérieur (Bakersfield, Fresno, Stockton, Santa Ana…) sont en général gérées par des républicains avec des exceptions notables comme Sacramento.
Face au poids de la présidence Trump et à un congrès assez largement acquis à la vague MAGA, les maires démocrates constitueront donc un contre-pouvoir aux côtés des gouverneurs de grands États du même bord politique à commencer par Gavin Newsom (Californie) et Kathleen Hochul (New York). A eux deux, ils ont un PIB supérieur à celui de la France.