L’événement connu sous le nom de “Boston Tea Party” est un moment clé de l’histoire américaine qui a eu lieu le 16 décembre 1773. Voici un résumé des événements et de leur contexte :
Dans l’histoire de la constitution des États-Unis d’Amérique, l’événement Boston Tea Party joue un rôle particulièrement important dont beaucoup s’emparent et lui fait dire un peu ce qu’ils souhaitent.
Alors que les colonies américaines étaient sous le contrôle de la Grande-Bretagne, les colons américains étaient de plus en plus mécontents des taxes imposées par le gouvernement britannique. La taxe sur le thé, adoptée par le Parlement britannique en 1773, a alors été perçue comme une violation des droits des colons, car elle imposait une taxe sans leur consentement. Une idée résumée dans le slogan empruntée à la Révolution anglaise de 1689 : “No taxation without representation”.
Peut-on avancer une seule raison, demande rhétoriquement le jeune avocat de Virginie Thomas Jefferson, pour laquelle 160 000 électeurs dans l’île de Grande-Bretagne devraient faire la loi pour quatre millions dans les États d’Amérique (Histoire des États-Unis – Bertrand Van Tuybeke – Taillandier). La Boston Tea Party symbolisait une tension de plus en plus forte entre les colons et la Grande-Bretagne. « Cette Tea Party fut à l’origine du Coercitive Act voté par le Parlement britannique qui imposait, dans les faits, la loi martiale du Massachusetts, la dissolution du gouvernement local de la colonie, le blocus du port de Boston et l’envoi et le cantonnement de troupes anglaises » (Une histoire populaire des États-Unis – Howard Zinn, Agone)
En réponse à cette taxe, un groupe de colons américains, déguisés en Amérindiens, a abordé trois navires de la Compagnie des Indes orientales ancrés dans le port de Boston. Ils ont jeté à la mer quelque 300 caisses de thé, représentant une valeur considérable à l’époque. Cet acte de rébellion a été un message clair de défiance envers la Couronne britannique et ses politiques fiscales.
La Boston Tea Party a été un catalyseur pour la Révolution américaine. En réponse à cet acte de rébellion, le Parlement britannique a adopté les “Intolerable Acts” (ou “Coercive Acts”), une série de lois punitives visant à rétablir l’ordre dans les colonies. Ces mesures ont encore accru les tensions et ont conduit à une mobilisation accrue des colons américains contre le gouvernement britannique.
La Boston Tea Party est souvent citée comme un symbole de la résistance contre l’oppression et la tyrannie, à l’époque de la couronne britannique. Elle a marqué un tournant dans les relations entre les colonies américaines et la Grande-Bretagne, et a contribué à l’émergence d’un sentiment nationaliste parmi les colons.
Le mouvement du Tea Party créé en 2009 au moment de la crise financière reprend des éléments bien que le contexte soit très différent. Il se veut le représentant de la résistance fiscale, considérant les impôts comme une forme d’oppression de gouvernement. Les deux mouvements expriment un profond sentiment de frustration contre le gouvernement central.
Ils utilisent des symboles de révolte citoyenne et de défense des libertés individuelles avec une dimension populiste et anti-establishment. Dans les deux cas, le mouvement se présente comme une réaction de citoyens ordinaires contre une élite politique jugée déconnectée.
Le Tea Party peut être considéré comme une première étape du mouvement populiste de droite dont Donald Trump serait la seconde. Avec une différence que le Tea Party avait plutôt une tendance libertarienne alors que Donald Trump s’inscrit dans un mouvement autoritaire.