Les choses ne s’arrangent pas mais pourquoi pas penser qu’elles auraient pu s’arranger. Donald Trump n’avait-il pas harcelé Barack Obama à la tête du mouvement des birthers selon lequel le président n’était pas né aux Etats-Unis et donc pas légitime. Il avait donc à ce que Barack Obama publie son certificat de naissance. Lorsque ce dernier l’a fait, Donald Trump a mis en doute la validité du document. Bref, il n’y an avait jamais assez. Et cela a duré des années. C’est seulement le 16 septembre 2016 qu’il a finalement reconnu ce qui était l’évidence.
Quelques semaines avant les élections de novembre 2020, il avait repris la même idée sur Kamala Harris en refusant de ne pas accrédité la thèse (fausse) qu’elle non plus n’était pas citoyenne américaine.
Donald Trump’s Birther Claims Through The Years | NBC News
C’est là l’un des exemples les plus marquants de la méthode utilisée par Donald Trump : répéter un mensonge en espérant qu’il se transforme, comme par miracle, en vérité.
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Qu’il pourrait réutiliser la même méthode à la suite de sa défaite aux élections de 2020 ne devrait être une surprise pour personne. Il l’avait même annoncé des mois avant l’élection que s’il les perdaient, c’est tout simplement qu’elles auraient été truquées. Et cela n’a pas raté, dès l’annonce le vendredi 6 novembre par les chaines d’infos comme cela se fait traditionnellement, il n’a jamais voulu appeler son concurrent pour concéder sa défaite, à commencé à répété le message d’élections frauduleuses et n’a pas assisté à l’investi ture de Joe Biden le 20 janvier 2021. Sa présence aurait ainsi officialisé sa défaite.
Entre temps, il y a eu l’assaut du Capitole du 6 janvier où des supporters Pro-Trump ont chercher à interrompre le mécanisme de l’élection et de l’officialisation des votes des grands électeurs par Mike Pence, Vice-président et président du Sénat. Suite à cet épisode, la Chambre des représentants a voté une procédure d’impeachment que les sénateurs ont arrêté en acquittant le président.
Depuis cette date, Donald Trump répète, à chaque fois qu’il en a l’occasion, le Big Lie, à savoir que Joe Biden n’est pas légitime et qu’il est le vrai président. Tout cela serait digne d’un scénario d’opérette ou d’une version modifié de Tintin dans laquelle Donald Trump jouerait le rôle de général Alcazar, si la chose n’était pas si grave. Car le problème n’est pas tant Donald Trump, mais les caciques du parti républicain qui n’osent le confronter et, les uns après les autres s’inclinent « to kiss the ring », sans parler de ses soutiens les plus fantasques qui diffusent les messages les plus farfelus les uns que les autres.
Alors qu’il parlait, un membre du public a demandé à Michael Flynn, l’ancien conseiller à la sécurité nationale: « Je veux savoir pourquoi ce qui s’est passé au Myanmar ne peut pas se produire ici ? » Et l’orateur a répondu : « Aucune raison. Je veux dire, ça devrait arriver ici ».
Sidney Powell, l’ancienne avocate de Donald Trump, affirme tout simplement qu’il reprendra ses fonctions à la Maison Blanche en août : « Il peut simplement être réinstallé », a-t-elle déclaré ajoutant qu’une nouvelle date d’inauguration sera fixée et Biden est invité à quitter la Maison Blanche. »
L’information a été confirmée par plusieurs sources. « I can attest, from speaking to an array of different sources, that Donald Trump does indeed believe quite genuinely that he – along with former senators David Perdue and Martha McSally – will be ‘reinstated’ to office…. » rapporte Charles C. W. Cooke dans la National Review, un magazine conservateur.
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L’objectif de ce qui pourrait passer pour de l’agitation est dangereux et pourra nourrir des mouvements violents comme ceux que l’on a connu le 6 janvier et qui sont de nature à déstabiliser la démocratie américaine.