Il est un dogme qui semble se vérifier depuis que Donald Trump a été élu, son taux de popularité est faible mais stable, compris selon les époques et les différents instituts de sondages entre 35 et 40 %. Et rien ne semble faire bouger ce socle de supporters inconditionnels. Donald Trump lui-même l’avait théorisé en expliquant qu’il pourrait tuer quelqu’un sur la 5e avenue de Manhattan et que rien ne se passerait. Malheureusement cette idée se vérifie mois après mois. D’ailleurs ce n’est pas tant Donald Trump qui pose problème mais plutôt les citoyens américains qui valident ses choix, ses propos et ses idées et qui lui apportent un soutien sans faille.
De son côté, Donald Trump sait jouer avec sa base et lui donner le carburant dont elle a besoin régulièrement pour fonctionner. Ces derniers mois, on peut citer les propos qu’il avait tenu après les événements de Charlottesville, lorsqu’il avait accordé la grâce au Sheriff Arpaio, ou plus récemment la critique des joueurs de la NFL qui osent s’agenouiller pendant que l’on joue l’hymne national.
Cette méthode de diversion permanente a été théorisée par le journaliste Bob Scheiffer sous le principe du « dead cat » (voir en fin de l’article).
C’est également ce qu’écrit Hillary Clinton dans son livre What Happened : « He (Donald Trump) understood the needs and impulses of the political press well enough that if gave them a new rabbit every day, they’d never catch any of them. So his reckoning never came ».
Mais dans les diverses théories, il y a aussi celle de « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». A force d’insulter, de vilipender, de rabaisser, de critiquer tout le monde, y compris ses alliés républicains, il s’aliène de plus en plus de monde. Et de proche en proche, ses plus ardents défenseurs ou soutiens perdent la foi. D’autant que les résultats se font attendre. Défaire ce qui a été construit par son prédécesseur en signant des Executive Orders n’est pas très difficile. Il suffit d’un stylo et de savoir signer. Travailler avec les membres de son parti (lequel en fait ?) pour les faire voter de nouvelles lois en est une autre. Il est en de même travailler avec son cabinet dans la mise en œuvre d’une politique cohérente. Les couacs avec son Secrétaire d’Etat ou son ministre de la défense sur l’affaire nord-coréenne ou l’accord iranien constituent un exemple.
Donc la théorie d’une base solide et immuable pourrait atteindre ses limites si l’on juge par la dernière enquête d’opinion réalisée par l’institut AP-NORC, 32 % seulement des Américains approuvent la manière avec laquelle Donald Trump assume sa fonction – ils étaient 42 % en mars et 35 % en juin – et 67 % désapprouvent. Deux Américains sur trois, c’est beaucoup. Chez les Républicains, le taux d’approbation est de 67 %, il était de 80 % en mars.
Au-delà de la simple personne de Donald Trump, même s’il emplit l’espace médiatique ; 24 % des Américains considèrent que le pays va dans la bonne direction (37 % en mars et 34 % en juin). Quant à sa personne, l’avis est plutôt tranché : 23 % le juge honnête, 26 % le considère comme un « strong leader » et 16 % qu’il a de la hauteur de vue. Sur ce dernier point, on ne sera pas surpris, il suffit d’écouter ses rares échanges avec les journalistes ou ses tweets pour en être convaincu.
The Dead Cat Theory
Bob Schieffer, the long time of moderator of Face the Nation, retired some months ago, but recently reappeared on the CBS Morning News, and will be a guest commentator on the national campaign and election.
His theory of Donald Trump is that he is running a “dead cat”campaign. The way this works is that if a group of people are sitting aroung having a conversation, and someone throws a dead cat into the middle of the table, everyone will imediately begin talking about the dead cat and forget whatever they were talking about before. This approach has certainly worked for Trump. Amost everyone who sees things differently provides an excellent dead cat distration, as do any other issues he can construct. You can make your own current list and watch to identify more such critters as time goes on.