On connaissait la présomption d’innocence. Il semblerait que l’on soit passé à la présomption de culpabilité. L’affaire Kilmar Abrego Garcia est en train de chambouler les États-Unis.
Petit rappel
En mars, malgré une interdiction judiciaire explicite, Kilmar Abrego García, un Salvadorien résidant légalement aux États-Unis a été expulsé vers le Salvador, où il est détenu dans une prison notoire. Initialement attribuée à une “erreur administrative”, cette expulsion a ensuite été justifiée par des accusations de liens avec le gang MS-13, bien que ces allégations soient contestées et qu’aucune preuve ni condamnation n’ait été prononcée à son encontre. La Cour suprême des États-Unis a ordonné son retour, mais l’administration Trump refuse de s’y conformer, invoquant un manque de compétence sur les détenus étrangers.
Dans un message sur le fil de son réseau social, Donald Trump persiste et signe.
« Il était soi-disant un bon père, mais ils (le juge et les démocrates) ont noté qu’il avait un tatouage MS-13 sur le dos de la main » et « beaucoup de mauvaises histoires dans son passé ».
Et d’ajouter le MS-13 est un des pires gangs qui existe.
La méthode est toujours la même : associer une proposition qui est vraie avec une autre pour laquelle il n’y a aucune preuve.
Kilmar Abrego García est actuellement enfermé dans une des pires prisons du Salvador alors qu’il n’a pas bénéficié d’une quelconque procédure, une des règles élémentaires de l’état de droit.

Maryland Senator Van Hollen meets with Kilmar Abrego Garcia during El Salvador visit