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Coronavirus : anxiété et chute de confiance des Américains dans leur gouvernement

« It seems to me if we do a really good job, we’ll not only hold the death down to a level that’s much lower than the other way had we not done a good job, but people are talking about July, August,” déclarait Donald Trump à propos de la durée de la crise ». Fidèle à lui-même, Donald Trump énonce des lapalissades mais ne propose aucune directive réelle mais seulement des conseils sur ce qu’il convient de faire. Et il continue sur le mode « tout va bien, je vais bien, je fais bien ». Dernière en date, la téléconférence avec les gouverneurs où, selon le New York Times (Fake News rétorqueront ceux qui ne veulent rien entendre qui pourrait heurter leur leader (maximo ?)), il leur a gentiment dit :

« Respirators, ventilators, all of the equipment – try getting it yourselves, »
« We will be backing you, but try getting it yourselves. Point of sales, much better, much more direct if you can get it yourself. »

Le New York Times précise qu’il a eu une copie de l’enregistrement.
Selon Donald Trump tout s’est bien passé, évidemment quand en témoigne un de ses tweets.

Un tel contexte est ce nature que renforcer l’angoisse et faire chuter la confiance qu’ont les Américains dans leur gouvernement. L’angoisse d’abord a fortement augmenté depuis février. Six Américains sur dix sont inquiets ou très inquiets selon l’institut Gallup. Le développement rapide de la pandémie a de quoi susciter ce changement de l’opinion. Mais bizarrement, elle n’est pas également ressentie selon que l’on soit démocrates ou républicains. Les premiers sont beaucoup plus inquiets que les seconds (73 % contre 42 %). Et pourtant comme l’a écrit Susan Rice, ancienne conseillère à la sécurité nationale de Barack Obama, le virus, qualifié de « foreign virus » ne fera pas la différence entre les Blue States et les Red States, les Shit hole countries ou les pays développés : « Viruses are equal-opportunity killers. They don’t care whether you live in a red state or a blue state, in countries President Trump denigrates or the richest nations on earth ». Est-ce que c’est là une seconde nature qui ferait des démocrates des gens pessimistes et inquiets par nature ? On ne voit pas très bien pourquoi.

Une partie de cette angoisse ne s’expliquerait-elle pas par le niveau de confiance accordée par les Américains à leur gouvernement pour gérer cette crise ? Globalement, ce niveau de confiance a perdu 16 points en un mois pour atteindre 60 %. Ce qui reste assez élevé étant donné les circonstances. Mais là encore, la confiance dépend de l’appartenance partisane : elle est encore élevée chez les républicains et beaucoup plus faible chez les démocrates.

 

 

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