Le prix Nobel de la paix vient d’être attribué à Barack Obama, 44e président des Etats-Unis, pour « ses efforts à renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ». Ils sont assez peu nombreux les présidents des Etats-Unis ont reçu ce prix avant lui. On peut citer Theodore Roosevelt en 1906, Woodrow Wilson…
Depuis 2001, les hispaniques sont devenus la minorité la plus importante. Selon les dernières estimations de l’US Census Bureau (2005-2007 American Community Survey 3-Year Estimates), le nombre hispaniques ou Latinos (deux mots interchangeables selon le vocabulaire de l’institution américaine) étaient estimés à 44 millions sur les 298 millions d’Américains, soit 14,7 % de la population. Et si les tendances se poursuivent, ils devraient représenter 25% de la population américaine en 2043. Cela aura évidemment des implications importantes dans de nombreux domaines. A commencer sur le plan religieux. Les catholiques vont prendre beaucoup plus de poids.
Mais d’où viennent ces hispaniques ? Selon une récente enquête du Pew Research Center, 8 sur 10 s’identifient comme d’origine mexicaine, portoricaine, cubaine, salvadorienne et dominicaine. Mais le plus gros de ce contingent est bien évidemment mexicaine. En 2007, les hispaniques d’origine mexicaine étaient 29,2 millions soit près des deux tiers des hispaniques. Quatre Chicanos (1) sur dix (39,9 %) sont ce que l’on appelle des foreign born, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas nés aux Etats-Unis et 12,6 % au niveau de la population totale. La différence entre ces deux proportions (39,9 % et 12,6 %) donne une idée de l’immigration mexicaine.
Cette semaine peut être cruciale avec la réunion du G20 sur l’avenir du capitalisme ou plutôt sur les affaires du monde. Le sera-t-elle ? Rien n’est moins sûr.
Rappelons pour commencer que le G20 regroupe en fait 19 pays auxquels il faut ajouter l’Union européenne. Ce groupe encore relativement informel présente une certaine légitimité puisqu’il représente 90 du PIB mondial et 80 % du commerce mondial. Les décisions qu’il va prendre (s’il en prend) seront donc décisives sur la marche du monde.
- Argentine
- Australie
- Brésil
- Canada
- Chine
- France
- Allemagne
- Inde
- Indonésie
- Italie
- Japon
- Mexique
- Russie
- Arabie Saoudite
- Afrique du Sud
- Corée du Sud
- Turquie
- Royaume Uni
- Etats-Unis
Les Américains aiment bien leur gouvernement… Surtout quand il est loin et qu’il ne fait pas grand-chose. La présence affirmée du gouvernement fédéral depuis un an sous l’impulsion de Barack Obama n’est donc pas du tout de leur goût. Une enquête réalisée auprès des Américains par l’institut Gallup avait montré que sur chaque dollar dépensé, 50 cents sont tout simplement gaspillés. C’est tout simplement le plus haut niveau depuis 30 ans.
Selon une nouvelle enquête réalisée par le même institut, ils pensent que le gouvernement en fait trop.
On connaît la défiance quasi viscérale qu’ont les Américains envers leur gouvernement. Les difficultés que rencontre Barack Obama pour faire passer sa réforme de santé le rappelle cruellement.
Dans l’esprit de beaucoup d’Américains, le gouvernement est une sorte de mal nécessaire dont les prérogatives sont limitées aux fonctions régaliennes : les Affaires étrangères, l’Armée, la Justice, la Police pour citer les plus importantes. L’intervention importante dans l’économie qu’à du consentir Barack Obama avec le stimulus, les aides aux banques, aux entreprises comme celles du secteur automobile a tout juste été tolérée, à condition qu’elle ne s’éternise pas trop.
Les Américains craignent que les deux branches du pouvoir politique, l’Exécutif et le Législatif, n’empiètent sur leur liberté. Quant à l’Administration qui fait tourner les rouages de la machine, ils n’en n’ont pas une meilleure image.
Les employés à bas salaires se voient régulièrement refuser leurs heures supplémentaires alors qu’ils sont payés en dessous du salaire minimum. C’est ce qu’indique une étude intitulé Broken Laws, Unprotected Workers publiée il y a quelques jours par Ford, Joyce, Haynes et Russell Foundations.
Les auteurs de l’enquête, qui a été réalisée au cours du premier semestre 2008, ont interrogé plus de 4000 travailleurs à bas salaires. Cette étude montre que, dans une proportion importante, le droit du travail n’a pas été respecté.
On ne peut pas ne pas faire le lien avec l’autre rapport publié par (Salaires des dirigeants financiers : Plus ça change, plus ça reste pareil !) que vient de publier L’Institute for Policy Studies (IPS) présente les rémunérations des dirigeants des 20 plus grandes sociétés financières américaines. En lisant les violations des employeurs peu scrupuleux, on ne peut que penser à la maxime : l’argent va à l’argent.
Comme bien souvent tout le monde est (relativement) d’accord sur les objectifs, mais dès que l’on ne fait qu’évoquer les moyens à mettre en œuvre, certains poussent des cris d’orfraies sur un thème récurrent qui empoisonnement les débats entre gens de bonne volonté, fussent-ils de bords opposés. C’est à peu près ce qui se passe avec le projet de Barack Obama sur la garantie d’une couverture d’assurance maladie pour tous.
On ne le rappellera jamais trop, dans le pays le puissant de la planète, près de 50 millions de personnes n’ont pas cette garantie. Et à tous moments, des milliers d’Américains qui étaient couverts ne le sont plus. Dans un pays où la puissance publique et le gouvernement sont éminemment sujets à caution, voire à défiance, les sociétés d’assurance font un peu ce qu’elles veulent. Les Américains faisant appel à leur concept favori : le marché comme le meilleur moyen de régulation pour l’assurance maladie comme pour le reste. Mais alors, pourquoi tant d’Américains en seraient-ils exclus. Tout simplement parce que le mécanisme du marché seul ne suffit pas. D’autant qu’en plus, sa structure d’oligopole, voire de monopole dans certains états, comme l’a rappelé Barack Obama dans son discours au Congres américain, ne remplit pas les conditions que nous décrivent les lois de la théorie économique.
Plus jamais ça. Ce ne sera plus jamais comme avant. Il faut que la situation change. Il faut assainir. Il faut mettre en place des principes de bonne gouvernance… Que n’avait-on entendu après les faillites et le plan de sauvetage des banques aux Etats-Unis. Barack Obama s’était lui-même fendu de déclarations selon lesquelles il fallait assainir et moraliser les politiques salariales.
Il semblerait que toutes ces déclarations, toutes ces bonnes intentions n’aient pas eu d’effet réel. C’est ce que l’on peut penser en lisant la 16e édition de son rapport « Executive Excess » que vient de publier L’Institute for Policy Studies (IPS) présente les rémunérations des dirigeants des 20 plus grandes sociétés financières américaines (America’s Bailout Barons). Les cadres dirigeants se sont transformés en prédateurs et ceux des sociétés financières ont plutôt excellé dans cet exercice.
Quelques chiffres. Les revenus moyens des CEO (Pdg) des 500 entreprises qui composent l’indicateur S&P se sont établis à un peu plus de 10 millions de dollars. Par rapport à 2007, cela correspond à une baisse de 4,4% alors que dans le même temps, les bénéfices baissaient de plus de 10 %. On ne voit donc pas bien le lien qui peut exister entre résultat de l’entreprise et rémunération de ses dirigeants. Ces chiffres font que le rapport entre le revenu de ces CEO et le salaire moyen d’un travailleur américain, il y a un rapport de 1 à 319. Et le rapport entre le revenu des CEO et le salaire minimum s’établit à 740.
C’est en France que l’arrivée de Barack Obama a eu l’effet le plus important sur l’opinion qu’ont les citoyens sur les Etats-Unis. En un an, le taux d’opinions favorables des Français est passé de 42 % en 2008 à 75 % en 2009. C’est l’amélioration la plus importante parmi 25 pays dans lesquels l’institut Pew…
La formulation « dure reprise » ne correspond pas vraiment à la situation américaine dans la mesure où la coupure estivale que l’on connaît en France n’existe pas aux Etats-Unis. Mais, toujours est-il qu’en ce début septembre 2009, 8 mois après son investiture, Barack Obama est confronté à de sérieuses difficultés.
Il y a d’abord les incidents de…