Article écrit fin avril 2010
Tous les États des États-Unis connaissent depuis quelques mois de grandes difficultés, notamment en raison de l'effondrement des recettes fiscales. Selon le Center on Budget and Policy Priorities (CBPP), un think tank qui se présente comme non partisan, la moyenne nationale des déficits budgétaires des Etats prévus pour l'année 2010 s'établit à 28 %, résultat de cinq trimestres consécutifs de diminution d'impôts. Evidemment certains états sont plus touchés que d'autres et trois d'entre eux affichent un déficit budgétaire supérieur à 50 % : le Nevada (50,3%), l'Arizona (52,2%) et la Californie (56,2%). Il est à remarquer d'ailleurs que ces trois États sont tous situés à l'extrême Ouest du pays et ont des frontières communes. Mais il ne s'agit là que d'un hasard de la géographie et les raisons de leurs difficultés sont spécifiques. Le Nevada par exemple est frappé du syndrome espagnol de l'effondrement de l'immobilier dont les prix ont baissé de 50 % depuis 2006. Le pari de porter l'industrie du jeu à un niveau de gigantisme jamais atteint va donc devoir être sérieusement revu à la baisse. Quant aux mesures de rigueur proposées par le gouverneur républicain Jim Gibbons, elles n'ont rien à envier à celles décidées par le gouvernement grec.
Au passage, la situation des collectivités locales - municipalités ou comtés - n'est pas meilleure. La ville de Harrisburg est en quasi cessation de paiement. La capitale de l'Etat de Pennsylvanie affiche une dette de 600 millions de dollars et envisage de se placer sous la protection du chapitre 9 de la loi sur les faillites réservées aux municipalités. Cette facilité lui permettrait de se protéger et de renégocier ses dettes. Une telle situation est extrême mais pas si rare. De 1970 à 2009, une cinquantaine de collectivités ont du recourir à une telle procédure dont deux assez médiatisées en Californie : le comté d'Orange dans le sud de Los Angeles en 1994 et la ville de Vallejo en mai 2008. Située au Nord de San Francisco et forte de 117 000 habitants, cette dernière est la ville la plus importante de Californie à avoir pris une telle initiative. Elle allait se retrouver au début de son exercice fiscal avec un déficit de 16 millions de dollars, sans aucune réserve et se trouvait dans l'incapacité de payer les retraites de ses fonctionnaires.
Les États-Unis ont, de très loin, le premier budget militaire du monde. Ce n’est pas nouveau. Et l’arrivée de Barack Obama ne devrait pas y changer grand-chose. En 2009, les dépenses militaires se sont établies à 663 milliards de dollars, en augmentation de 4,3 % par rapport à 2008. Il s’agit là d’ailleurs d’un budget…
Pour leur premier match de la coupe du monde, les États-Unis affrontaient l’équipe d’Angleterre et ont arraché un excellent match nul. Une rencontre qui porte une marque symbolique lourde. 200 ans après la guerre d’Indépendance, c’est la rencontre sur un autre terrain entre l’Angleterre et les colonies. Mais c’est surtout, c’est la confrontation entre la…
Les États-Unis sont toujours en campagne électorale dit-on couramment. Ce n’est pas faux, à peine Barack Obama vient être élu ainsi que l’on se prépare déjà aux élections Midterm qui verront l’élection de 34 sénateurs, la totalité de la Chambre des Représentants et 37 postes de gouverneurs en novembre prochain.
Généralement, ces élections intermédiaires sont difficiles…
Je ne suis pas un fan de base-ball dont, j’avoue, j’ai du mal à bien comprendre les règles et même à avoir envie de faire cet effort. C’est un sport lent où il ne se passe pas grand-chose et où l’on va en groupe pour parler, boire une bière - plutôt plusieurs - et éventuellement…
Ira-t-on jusqu’à pousser un cocorico ? Cette semaine Barack Obama a rendu visite à V&M Star Steel située au Nord de l'État de l'Ohio. Très bien, et alors ?
Cette visite est chargée de plusieurs marques symboliques. Le premier d’entre eux est que V&M Star Steel est française. En effet, c’est une filiale US de la société française…
Même s’il est élu plutôt par son camp, le président des États-Unis doit être le président de tous les Américains. Ce n’est d’ailleurs pas propre aux États-Unis. Obama devait certainement nourrir cette ambition. A de nombreuses reprises, il a d’ailleurs fait appel à un esprit non partisan ou transpartisan aux membres du Congrès pour analyser…
« Il y a tant de dysfonctionnements dans nos institutions et notre démocratie que je sais pas par où commencer ». La démocratie américaine serait-elle en danger comme le sous-titrait l’Ifri dans son séminaire sur le dysfonctionnement des institutions américaines ? (1) « Je crois que le danger actuel vient plus de l’Europe, notamment avec la crise grecque, poursuivait-il. »
C’est…
L’attribution des très attendus prix S. Pellegrino 2010 des 50 meilleurs restaurants au monde (en fait le magazine publie une liste des 100 meilleurs restaurants) a eu lieu le lundi 26 avril, dans les murs de l’historique Guildhall de la City de Londres. C’est la neuvième édition.
Un prix de gastronomie distribué par un magazine anglais, c’est un peu comme on demandait à Sarah Palin de parler d’astrophysique, n’est-il pas ? En fait, le processus de sélection semble beaucoup plus sophitisqué. Le classement est établi par l’Académie des 50 meilleurs restaurants au monde, un influent groupe composé de plus de 800 leaders de l’industrie de la restauration. L’Académie comprend 27 régions distinctes du monde et chaque région dispose de son propre jury composé de 31 membres, dont un président pour le diriger. Le jury compte des critiques culinaires, des écrivains, des chefs et « gastronomes », chacun disposant de cinq votes. Les membres votent pour cinq restaurants et deux de ces votes, au moins, doivent servir à récompenser des restaurants situés en dehors de leur région.
Première mauvaise nouvelle pour nous les Frogs : le restaurant danois Norma, l’espagnol El Bulliet et l’américain The Fat Duck constitue le trio de tête. Pas de français ? Simplement, non.
Deuxième mauvaise nouvelle, la France ne possède aucun restaurant dans les 10 premiers : 4 pour l’Espagne, 3 pour les Etats-Unis, 1 pour l’Italie, 1 pour le Royaume-Uni et 1 pour le Danemark. N’est-ce pas là une insulte au pays de Brillat-Savarin et de Maurice Edmond Sailland, dit Curnonsky, alias le prince des gastronomes, au pays qui revendique haut et fort que la cuisine est française ou n’est pas, que seule la chinoise peut prétendre à un tel niveau de créativité et de sophistication.
41 % des Américains se déclarent favorables à la légalisation de la marijuana et 52 % y sont toujours opposés. C’est ce que révèle une enquête réalisée par l’institut Pew Research Center auprès de 1500 Américains dans le courant du mois de mars 2010. La question semble donc tranchée. En fait, il faut observer l’évolution des réponses sur une longue période et y découvrir une tendance assez nette qui laisse augurer un renversement de position des Américains à moyen terme sur cette question. Les deux courbes des pros et des cons se rapprochent et devraient se croiser d’ici quelques années.