Mise en vedette par le récent et très beau film de Clint Eastwood (Gran Torino : du choc au dialogue des cultures), la Ford Gran Torino est une des voitures de légende du cinéma américain. Elle est typique des voitures de l'époque (fin des années 60 et début des années 70) et est symbolique…
Le titre est tiré du livre de Jacques Mistral (1) et reprend un thème développé depuis quelques mois sur une nouvelle ère qui vient de s'ouvrir avec l'élection de Barack Obama et qui met un terme à près de trente années de libéralisme, de dérégulation et de moins d'état. La phrase de Reagan de son investiture « l'État n'est pas la solution à nos problèmes... L'État est le problème » était caractéristique de cette ère qui vient de se clore avec le départ de George W. Bush.
La crise va sans doute marquer un tournant majeur dans l'évolution des Etats-Unis et faire émerger un pays nouveau. Plus rien ne sera comme avant sous la conjugaison de deux phénomènes :
- la crise, elle-même, qui réduit considérablement la confiance que les américains accordent à leurs institutions financières et restaure celle qu'ils avaient perdu dans leur gouvernement ;
- l'évolution de fond de l'opinion américaine engendrée par l'arrivée des nouvelles générations (The Millennial Generation ou génération Y) et le changement démographique marquée par une poussée non démentie de l'immigration et le renforcement régulier des minorités, principalement des Hispaniques. Il faut avoir présent à l'esprit que la population américaine évolue très rapidement, beaucoup plus rapidement que celles des pays européens. En 2042, selon les projections de l'U.S. Census Bureau indiquent les Etats-Unis seront majority-minorities, c'est-à-dire que les minorités seront majoritaires.
Dans différentes situations, les tendances que l'on observe aux Etats-Unis sont intéressent en soi, mais aussi parce qu'elle montre ce à quoi on peut s'attendre de ce côté ci de l'Atlantique. Pourquoi ? Tout simplement parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets et que lorsqu'un phénomène s'observe dans un domaine où les Etats-Unis ont quelques longueurs d'avance sur nous, on peut raisonnablement penser que l'on assistera à une évolution semblable ici.
L'évolution de la presse est sans doute un de ces sujets et l'on doit s'attendre à des bouleversements majeurs. Il suffit pour s'en convaincre de voir les difficultés majeures auxquelles est confronté le New York Times.
Début février, on avait appris que les entreprises du secteur de la finance basées à New York avaient distribué 18,4 milliards de dollars en bonus à ses salariés en 2008. Ce montant est certes en recul de 44% par rapport à 2007, mais se situe au même niveau qu'en 2004. Dans sa deuxième intervention hebdomadaire, Barack Obama avait qualifié cette initiative de « summum de l'irresponsabilité et de honteuse » (Les financiers sont-ils indécrottables ?).
On vient d'apprendre qu'AIG (la plus grande société d'assurance américaine) projette de distribuer 165 millions de dollars à 400 cadres de l'entreprises (AIG emploie environ 116 000 salariés) alors même que l'entreprise a reçu un soutien financier de quelque 170 milliards de dollars pour la sauver de la banqueroute. L'entreprise a essuyé près de 100 milliards de dollars de pertes sur son exercice 2008 (plus de 60 milliards de dollars au seul quatrième trimestre 2008, quasiment l'équivalent des bénéfices cumulés des entreprises du CAC40). Tous les cadres ne recevront pas tous le même montant, loin s'en faut, certains parmi les plus hauts dirigeants de l'entreprise environ 3 millions de dollars.
A l'heure où la France vient de voter la loi Bachelot qui interdit la vente de des cigarettes et des boissons alcoolisées aux moins de 18 ans, la Californie réfléchit à une mesure radicalement inverse visant à légaliser la vente de la marijuana.
L'Etat de Californie traverse une passe particulièrement difficile. Encore plus que les autres Etats. En février, le Golden State est confronté à un déficit de 33 milliards d'euros, le plus important de son histoire, en dollars courants, mais aussi en dollars constants. Arnold Schwarzenegger, gouverneur de l'Etat depuis 2003, a présenté un budget de crise proposant des coupes drastiques dans des dépenses publiques et des augmentations d'impôts. Mais des mesures complémentaires pourraient s'ajouter à celles déjà prévues. Parmi celles-ci, il en est une qui ne peut qu'attirer l'attention et susciter des questions.
Démocrates ou Républicains, c'est blanc bonnet, bonnet blanc. C'est sans doute ce que pensent nombre de Français. Et l'idée qu'on s'en fait de ce côté-ci de l'Atlantique, sur le plan économique, correspond assez bien à la réalité.
Les Républicains accordent leur faveur aux entreprises alors les Démocrates penchent plutôt du côté du gouvernement. Plus précisément, près…
L'événement n'est pas nouveau, mais il se trouve que je viens de le découvrir aujourd'hui. Alan Greenspan a été Chairman of the FED (Federal Reserve Bank) de 1987 à 2006, le plus long mandat jamais effectué. A ce poste, il a sans doute été l'un des hommes les plus puissants de la planète.
Il a été…
On se souvient de l'exploit réalisé par le pilote du vol US Airways 1549. Après être entré en collision avec des oiseaux, ce qui a causé des dommages irréversibles aux réacteurs, il a réussi à poser son avion sur la rivière Hudson en douceur et ainsi à sauver les 155 passagers présents à bord.
Un programme…
Entre le 4 novembre, date de l'élection de Barack Obama, et le 20 janvier, date de son investiture, le Dow Jones a perdu 17,5% de sa valeur. Cette période de vacance du pouvoir où le président ne décide plus grand chose et le président élu ne décide pas encore n'est pas trop gênante en période normale.
Cette période entre l'Election Day et l'Inauguration Day qui favorise un endormissement politique était encore plus importante puisqu'elle s'étalait jusqu'au 4 mars. Dans son livre U.S.A, Histoire parallèle, U.S.A, Histoire parallèle (Presse de la Cité - 1962), André Maurois écrivait : « ...le dangereux interrègne de trois mois, qu'imposait alors la constitution des Etats-Unis, période où l'ancien président ne voulait plus prendre les décisions, où le nouveau n'avait le droit d'en prendre aucune... » .
C'est Franklin Roosevelt qui a réduit cette période lors de sa réélection écrasante de 1936 en avançant la prise de fonction au 20 janvier.
Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances Yazid Sabeg a annoncé qu'il souhaitait mettre en place des outils statistiques de la diversité afin de mesurer l'ampleur des discriminations des politiques publiques. Yazid Sabeg va soumettre un projet de loi « visant à rendre licite la mesure de la diversité ». Mais il ne s'agirait en rien de constituer des fichiers ou de mesurer des facteurs discriminants autres que sociaux sans pour autant s'appuyer sur des données liées au lieu de naissance, à la nationalité des parents ou du patronyme. Cela exclut également toute référence au lieu de naissance, à la nationalité des parents ou au patronyme. On ne voit pas très bien ce qui restera. Ces enquêtes seraient basées sur l'autodéclaration, le volontariat ou l'anonymat.
Cette initiative s'inspire de l'expérience des Etats-Unis dans ce domaine qui s'est lancé dans les statistiques ethniques dès les années 60 et qui s'est prolongé par la politique dite d'affirmative action, politique qui après quelques décennies à tendance à s'essouffler. Cette politique, dans le sillage de la conquête des droits civiques se donnait pour objectif d'ouvrir les portes des universités et des emplois à une partie de la population qui en avait été exclus, à savoir les minorités noires.