"Et oui, vous êtes bien, vous êtes très bien avec Barack Obama dont on va célébrer mercredi 29 avril prochain les 100 jours de présidence et oui déjà". C'est ce qu'on aurait pu dire en paraphrasant Serge Moati présentant son émission Ripostes. De fait, les Américains sont plutôt satisfaits de leur président, jusqu'ici s'entend.
100 jours et pour puis après
Devant l'étendue de la tâche qu'il avait devant lui, faire un bilan au bout de 100 jours n'est-il pas dérisoire ? Il se trouve que parmi les expressions couramment employées à l'occasion d'élections présidentielles, celle des Cent Jours revient assez fréquemment indiquant que le nouvel arrivant doit, pendant cette période de grâce généralement de courte durée, lancer des réformes importantes avant de retomber dans la gestion des affaires courantes et de faire face à un effritement plus ou moins rapide du soutien populaire.
Les Américains seraient, eux, plutôt aux 3 hamburgers et deux portions de frites.
Les Américains mangent mal, ce n'est pas nouveau, mais n'a pas toujours été. Dans les cinquantaines dernières années, les Etats-Unis se sont transformés en une « fast food nation » selon la formule d'Eric Schlosser. Ces nouvelles habitudes alimentaires déplorables trouvent leur source dans plusieurs facteurs. D'abord, les familles (les femmes pour dire les choses plus simplement) passent de moins en moins de temps à la cuisine et font appel aux produits tout préparés pour leur repas par l'industrie agro-alimentaire. Les produits en question ne répondent pas aux meilleurs critères diététiques pour la transformation des produits et de nombreux additifs sont utilisés pour conserver les produits, mais aussi pour masquer leur faiblesse nutritive ou leur carence de goût.
Ensuite, les chaînes de restauration rapide - les fameux fast food qui pourraient aussi s'appeler bad food - se sont développées considérablement. Je me souviens la première fois où je suis allé aux Etats-Unis (en 1977), McDonald annonçait fièrement sur ses panneaux 25 milliards de hamburgers servis. Le nombre a augmenté régulièrement et est devenu tellement grand que la marque aux arches affiche tout simplement des milliards et milliards de hamburgers vendus. D'ailleurs, la crise profite plutôt bien à ces entreprises. McDonald sert près de 60 millions de repas par jour.
... Ou comment l'innovation, les technologies et la performance sont comprises par Barack Obama. « I have directed him (Vivek Kundra) to work to ensure that we are using the spirit of American innovation and the power of technology to improve performance and lower the government operations ».
C'est ainsi que s'exprimait Barack Obama lors de la nomination de Vivek Kundra, le premier Chief Information Officer (CIO ou DSI en français pour directeur des systèmes d'information) du gouvernement américain.
Dans sa dernière intervention hebdomadaire, Barack Obama a nommé les deux autres hauts fonctionnaires qui auront la charge de l'utilisation de l'innovation et des technologies pour améliorer la performance de l'Administration.
Jeff Zients a été nommé CPO pour Chief Performance Officer et Aneesh Chopra CTO pour Chief Technology Officer.
Ces 3 nouveaux responsables devront évidemment travailler de concert dans des rôles qui restent à préciser avec le temps et l'expérience.
On connaissait les frappes chirurgicales, on connaîtra peut-être les faillites chirurgicales. L'idée de mise en faillite de General Motors par le gouvernement américain serait désormais une idée qui fait son chemin. C'est ce que révèle le New York Times.
Il y a le bon et le mauvais cholestérol. Il y a les bonnes et les mauvaises banques. Il y aura peut être le bon et le mauvais General Motors. Les membres de l'équipe Obama ont participé ces dernières semaines à de nombreuses réunions avec les dirigeants de la firme automobile et se prépareraient, si GM n'arrivait pas à trouver un accord avec ses créanciers en transformant la dette (environ 28 milliards de dollars) en participation au capital de l'entreprise et avec les organisations syndicales pour obtenir des concessions significatives, à mettre en faillite le géant de Detroit.
Le suspense a été long et intense... C'est finalement un Portuguese water dog qui va faire le bonheur de Sasha and Malia.
Le président n'a pas tenu compte du vote organisé par The American Kennel Club's, ce type de chien venait en dernière position. C'est un Bichon Frise qui venait en premier avec 42% des suffrages.
Certes,…
Le G20 va-t-il faire l'histoire ou bien la réunion de Londres sous les auspices de Gordon Brown ne sera-t-elle qu'une réunion de plus de ce nouveau de 20 membres (19 pays et l'Union Européenne) ? Une des grandes différences avec nombre de grandes réunions internationales est que l'agenda est plutôt chargé et qu'il n'y aura guère de temps pour les conversations mondaines. Déjà que Michèle Obama a failli créer un incident diplomatique en fleurant le dos de la Reine !
D'où vient le G20 ? Quels sont les pays qui en font parti ?
Né en 1915, John Hope Franklin a traversé le 20e siècle et la conquête des droits civiques. Il vient de s'éteindre le 25 mars dernier. De l'arrêt Plessy contre Ferguson de 1896 qui a ouvert la période glaciaire jusqu'à l'arrêt Brown contre Board of Education signé en 1954, puis à la conquête des droits civiques…
Condoleeza Rice a servi huit ans dans l'administration dont 4 ans en tant que Secretary of States. Ayant servi George W. Bush, elle hérite malgré elle de son impopularité.
Intéressante interview dans laquelle on apprend:
- pourquoi son père, un pasteur presbytérien, était républicain ;
- Pourquoi elle a fait de la politique plutôt que de la musique ;
- Qu'elle…
Mise en vedette par le récent et très beau film de Clint Eastwood (Gran Torino : du choc au dialogue des cultures), la Ford Gran Torino est une des voitures de légende du cinéma américain. Elle est typique des voitures de l'époque (fin des années 60 et début des années 70) et est symbolique…
Le titre est tiré du livre de Jacques Mistral (1) et reprend un thème développé depuis quelques mois sur une nouvelle ère qui vient de s'ouvrir avec l'élection de Barack Obama et qui met un terme à près de trente années de libéralisme, de dérégulation et de moins d'état. La phrase de Reagan de son investiture « l'État n'est pas la solution à nos problèmes... L'État est le problème » était caractéristique de cette ère qui vient de se clore avec le départ de George W. Bush.
La crise va sans doute marquer un tournant majeur dans l'évolution des Etats-Unis et faire émerger un pays nouveau. Plus rien ne sera comme avant sous la conjugaison de deux phénomènes :
- la crise, elle-même, qui réduit considérablement la confiance que les américains accordent à leurs institutions financières et restaure celle qu'ils avaient perdu dans leur gouvernement ;
- l'évolution de fond de l'opinion américaine engendrée par l'arrivée des nouvelles générations (The Millennial Generation ou génération Y) et le changement démographique marquée par une poussée non démentie de l'immigration et le renforcement régulier des minorités, principalement des Hispaniques. Il faut avoir présent à l'esprit que la population américaine évolue très rapidement, beaucoup plus rapidement que celles des pays européens. En 2042, selon les projections de l'U.S. Census Bureau indiquent les Etats-Unis seront majority-minorities, c'est-à-dire que les minorités seront majoritaires.