Le 8 octobre dernier, Max Payne, un homme blanc de 38 ans a été exécuté. C’était la sixième exécution dans l’état de l’Alabama depuis le début de l’année et le 40e aux Etats-Unis. A 18h01 ce jour-là, Max Payne a été installé et attaché sur un lit pour recevoir une injection létale. A 18h25, il était déclaré mort. Plusieurs membres de sa famille ont assisté à l’exécution. Il était dans ce que l’on appelle le couloir de la mort depuis 1994. Juste avant de mourir, Max Payne a déclaré : « I just want to tell my family I love them ».
Max Payne a été condamné pour enlèvement, vol et meurtre de Braxton Brown, propriétaire d’une épicerie le 23 mars 1992. Il a été arrêté un jour plus tard à une station de bus à Miami en Floride.
Cette exécution n’aura pas rebuté pas les Américains puisque dans leur majorité, ils sont favorables à la peine de mort. Depuis que l’institut Gallup sonde les Américains sur le sujet en 1937, les pro peine de mort sont majoritaires à l’exception d’une très courte période dans les années 65-66 pendant l’ère Johnson. Est-ce l’effet de la guerre du Vietnam sur les esprits ou l’esprit avant coureur des années 68 ?
En 1937, ils étaient donc 59 % en faveur de l’application de la peine de mort pour quelqu’un ayant commis un meurtre et ils sont 65 % aujourd’hui. Depuis les années une quinzaine d’années, où la les pro peine de mort étaient 80 %, on observe une certaine décrue mais rien n’indique que la tendance se prolonge. A noter aussi que les Américains sont en phase avec leur président actuel qui, même s’il se dit ne pas être un « cheer leader » de la peine de mort, pense que c’est une mesure appropriée dans certains cas.
L’année 2009 est exemplaire d’un phénomène que l’on connaît depuis de nombreuses années, à savoir que les pays développés, au premier rang desquels on trouve les Etats-Unis, attirent les cerveaux qui y trouvent un environnement favorable pour y pratiquer leur discipline.
L’édition 2009 du Rapport mondial sur le développement humain qui se penche sur le sujet de la mobilité note que « les politiques favorisent généralement l’entrée des migrants plus instruits, par exemple en autorisant les étudiants à rester après l’obtention de leur diplôme et en invitant les travailleurs qualifiés à s’installer avec leur famille ».
Le Programme des Nations Unies pour le développement vient de publier l’édition 2009 de son Rapport Annuel sur le Développement Humain. Cette édition traite particulièrement des migrations, de la mobilité et du développement humain.
Le monde change à toute vitesse et entraîne avec lui des mouvements de population intense de deux natures : à l’intérieur même des pays et entre pays. Pour fixer les ordres de grandeur, les migrations internes représentent 740 millions de personnes qui, le plus souvent, partent des campagnes pour aller dans les villes. Rappelons qu’en 1900, seulement 13% de la population mondiale vivait dans les villes. Nous avons dépassé les 50 % il y a deux ans et devrions atteindre 70 % en 2050.
Les Américains ont un rapport étrange avec les armes. Ce sujet a été largement développé dans le film Bowling for Columbine de Michael Moore.
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Le prix Nobel de la paix vient d’être attribué à Barack Obama, 44e président des Etats-Unis, pour « ses efforts à renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ». Ils sont assez peu nombreux les présidents des Etats-Unis ont reçu ce prix avant lui. On peut citer Theodore Roosevelt en 1906, Woodrow Wilson…
Depuis 2001, les hispaniques sont devenus la minorité la plus importante. Selon les dernières estimations de l’US Census Bureau (2005-2007 American Community Survey 3-Year Estimates), le nombre hispaniques ou Latinos (deux mots interchangeables selon le vocabulaire de l’institution américaine) étaient estimés à 44 millions sur les 298 millions d’Américains, soit 14,7 % de la population. Et si les tendances se poursuivent, ils devraient représenter 25% de la population américaine en 2043. Cela aura évidemment des implications importantes dans de nombreux domaines. A commencer sur le plan religieux. Les catholiques vont prendre beaucoup plus de poids.
Mais d’où viennent ces hispaniques ? Selon une récente enquête du Pew Research Center, 8 sur 10 s’identifient comme d’origine mexicaine, portoricaine, cubaine, salvadorienne et dominicaine. Mais le plus gros de ce contingent est bien évidemment mexicaine. En 2007, les hispaniques d’origine mexicaine étaient 29,2 millions soit près des deux tiers des hispaniques. Quatre Chicanos (1) sur dix (39,9 %) sont ce que l’on appelle des foreign born, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas nés aux Etats-Unis et 12,6 % au niveau de la population totale. La différence entre ces deux proportions (39,9 % et 12,6 %) donne une idée de l’immigration mexicaine.
Cette semaine peut être cruciale avec la réunion du G20 sur l’avenir du capitalisme ou plutôt sur les affaires du monde. Le sera-t-elle ? Rien n’est moins sûr.
Rappelons pour commencer que le G20 regroupe en fait 19 pays auxquels il faut ajouter l’Union européenne. Ce groupe encore relativement informel présente une certaine légitimité puisqu’il représente 90 du PIB mondial et 80 % du commerce mondial. Les décisions qu’il va prendre (s’il en prend) seront donc décisives sur la marche du monde.
- Argentine
- Australie
- Brésil
- Canada
- Chine
- France
- Allemagne
- Inde
- Indonésie
- Italie
- Japon
- Mexique
- Russie
- Arabie Saoudite
- Afrique du Sud
- Corée du Sud
- Turquie
- Royaume Uni
- Etats-Unis
Les Américains aiment bien leur gouvernement… Surtout quand il est loin et qu’il ne fait pas grand-chose. La présence affirmée du gouvernement fédéral depuis un an sous l’impulsion de Barack Obama n’est donc pas du tout de leur goût. Une enquête réalisée auprès des Américains par l’institut Gallup avait montré que sur chaque dollar dépensé, 50 cents sont tout simplement gaspillés. C’est tout simplement le plus haut niveau depuis 30 ans.
Selon une nouvelle enquête réalisée par le même institut, ils pensent que le gouvernement en fait trop.
On connaît la défiance quasi viscérale qu’ont les Américains envers leur gouvernement. Les difficultés que rencontre Barack Obama pour faire passer sa réforme de santé le rappelle cruellement.
Dans l’esprit de beaucoup d’Américains, le gouvernement est une sorte de mal nécessaire dont les prérogatives sont limitées aux fonctions régaliennes : les Affaires étrangères, l’Armée, la Justice, la Police pour citer les plus importantes. L’intervention importante dans l’économie qu’à du consentir Barack Obama avec le stimulus, les aides aux banques, aux entreprises comme celles du secteur automobile a tout juste été tolérée, à condition qu’elle ne s’éternise pas trop.
Les Américains craignent que les deux branches du pouvoir politique, l’Exécutif et le Législatif, n’empiètent sur leur liberté. Quant à l’Administration qui fait tourner les rouages de la machine, ils n’en n’ont pas une meilleure image.
Les employés à bas salaires se voient régulièrement refuser leurs heures supplémentaires alors qu’ils sont payés en dessous du salaire minimum. C’est ce qu’indique une étude intitulé Broken Laws, Unprotected Workers publiée il y a quelques jours par Ford, Joyce, Haynes et Russell Foundations.
Les auteurs de l’enquête, qui a été réalisée au cours du premier semestre 2008, ont interrogé plus de 4000 travailleurs à bas salaires. Cette étude montre que, dans une proportion importante, le droit du travail n’a pas été respecté.
On ne peut pas ne pas faire le lien avec l’autre rapport publié par (Salaires des dirigeants financiers : Plus ça change, plus ça reste pareil !) que vient de publier L’Institute for Policy Studies (IPS) présente les rémunérations des dirigeants des 20 plus grandes sociétés financières américaines. En lisant les violations des employeurs peu scrupuleux, on ne peut que penser à la maxime : l’argent va à l’argent.