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Barack Obama, verre à moitié plein, verre à moitié vide

Barack Obama va commencer la deuxième année de son premier mandat avec 50 % d’Américains approuvant sa « job performance » et 44 % le désapprouvant. C’est là un niveau largement inférieur au 68 % dont il était crédité les premiers jours de son entrée en fonction, mais relativement stable depuis le mois de septembre. C’est là un mauvais résultat dont on a du mal à prendre la mesure de ce côté de l’Atlantique tant le présent président bénéficie d’un capital de sympathie élevé. Et pourtant, sur les 9 présidents élus depuis Eisenhower en 1952, c’est le plus mauvais résultat à l’exception de Ronald Reagan qui bénéficiait de 49 % d’approbation contre 40 % de désapprobation. Il faut dire que Barack Obama hérite d’une situation difficile dont il n’avait certainement pas conscience lorsqu’il s’est présenté comme candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, mais qui l’a certainement aidé pour son élection.

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Barack Obama au plus bas

Avec seulement 47 % d’opinions favorables, Barack Obama poursuite sa lente, mais constance descente dans l’esprit des Américains. Cela au moment même où le 44e président des Etats-Unis reçoit un prix Nobel de la Paix (voir le discours ci-dessous) dont on ne comprend pas trop les raisons. Barack Obama vérifie donc la dure loi selon laquelle « nul n’est prophète en son pays » car peu de président - sinon aucun - auront changé l’opinion qu’a l’ensemble des pays du monde sur les Etats-Unis. Ce résultat est le mauvais d’après-guerre : Ronald Reagan était à 49 % et Bill Clinton à 53 %. Mais ce n’est là qu’une mesure éphémère qui peut changer rapidement. Pour preuve, le score de 86 % digne des Pays de l’Est de George W. Bush à la même période de son premier mandat. Mais ce dernier héritait d’une situation très particulière, deux mois après 9/11. Il venait tout juste de déclarer la guerre contre l’axe du ml et bénéficiait d’un soutien massif des Américains, des médias, du Congrès, y compris des démocrates (29 sénateurs d’entre eux dont Hillary Clinton ont voté pour, 21 contre). Emettre une objection à cette initiative était suspect d’antipatriotisme. En décembre 1961, John Kennedy bénéficiait d’un score presque aussi positif alors qu’il n’avait pas fait grand-chose. Ce chiffre de 47 % amène à se poser plusieurs questions : qu’est-ce qui peut l’expliquer ? Est-ce que ça modifie l’appréciation que l’on peut porter sur le président actuel ? Quelles conséquences à moyen terme, on pourrait dire à mid-term puisque l’on va rentrer bientôt dans la campagne des élections du Sénat de 2010.

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Tempête sur l’université de Californie

La Californie, c’est la Silicon Valley, le poumon technologique des Etats-Unis et c’est Hollywood, le principal moteur du Soft Power des Etats-Unis. Mais l’état de Californie, c’est aussi l’un des plus mal en point des 50 états de l’Union. Face à des déficits abyssaux, Arnold Schwarzenegger a du prendre des mesures draconiennes, en particulier des réductions considérables dans certains secteurs du budget. L’éducation est sans doute l’un des plus touchés avec des coupes budgétaires de 2,8 milliards de dollars dont plus de 800 millions de dollars pour le système de l’université de Californie (University of California). Huit des dix campus - considérés séparément - figurent dans les 100 premières universités du classement annuel du magazine US News & World Report. L’université de Berkeley, la plus ancienne et la plus prestigieuse, est aussi au tout premier rang du classement de Shanghai et ce dans les 5 disciplines scientifiques analysées. Elle peut aussi se targuer de compter 21 prix Nobel dans son corps professoral. Les réductions de l’aide de l’Etat ont obligé l’administration d’augmenter les frais de scolarité de 32 % pour l’année universitaire prochaine dépassant la barre symbolique de 10 000 dollars. C’est la huitième augmentation depuis 2002. En dix ans, alors que l’aide financière de l’Etat a été divisée par deux, passant de 14 000 à 7 000 dollars par étudiants, les frais de scolarité ont, eux, été multipliés par 3.

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Berkeley : Fast food s’abstenir !

Pour une raison que j’ignore, il existe très peu de restaurants appartenant aux chaînes de fast food dans les alentours de l’université de Berkeley alors qu’on aurait pu penser qu’ils auraient pullulé dans cet univers d’étudiants. 1 seul MacDonald - qui fait plutôt années 70 -, deux Starbucks, un Subway... En revanche, on peut trouver une foultitudes de petits restaurants proposant des cuisines de tous les coins du monde : chinois, thai, persan, italien, mexicain, moyen orientale, français, brésilien… proposant des plats très économiques - d’autant plus avec la très faible valeur du dollar -  et en général très bons

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Berkeley, le laboratoire de la diversité remis en question ?

Le nombre d’Américains d’origine asiatique inscrits en Freshman year (la première année) (1) à UC Berkeley (la plus prestigieuse des 10 universités qui font partie du système de l’université de Californie) a atteint dans l’année 2006/07 la proportion de 46 % portant la proportion globale sur les quatre années à 41 %. Mais globalement, les étudiants asiatiques ne font traditionnellement pas partis de ceux bénéficiant de la politique d’Affirmative Action. Il s’agit plutôt des Hispaniques et des Noirs ou encore des étudiants appartenant à des catégories sociales modestes. Même depuis 1996, date à laquelle la politique de l’Affirmation Action a été bannie en Californie, les dix campus de l’université de Californie dont la prestigieuse Berkeley ont continué à faire en sorte de favoriser l’inscription d’étudiants appartenant à des minorités notamment les Noirs et les Hispaniques. Ces derniers représentent seulement 15 % des étudiants en première année alors qu’ils représentent 40 % de la population californienne. Mais globalement, la composition des promotions pourrait être amenée à changer dans les années qui viennent et cela pour deux raisons. D’abord parce que les frais de scolarité ont été multipliés par trois sur la dernière décennie et ils devraient franchir pour la première fois la barre des 10 000 dollars à la rentrée prochaine. La raison est la forte diminution de l’aide de l’Etat de Californie qui est dans une période de déficit comme elle en a rarement connu. Pour  pallier ce manque à gagner, l’administration de l’université pourrait favoriser l’entrée des étudiants non résidents de Californie qui paieront un prix plus comparable à celui d’une université privée. Dans les plans, la proportion d’étudiants non californiens pourraient passer de 12 à 23 %.

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Immigration : les Etats-Unis en tête des destinations

11 immigration3Près d’un habitant sur six, soit environ 700 millions de personnes dans le monde émigreraient dans un autre pays si elles en avaient la possibilité, soit plus que la population des deux Amériques. C’est ce que révèle une enquête réalisée par l’institut Gallup dans quelques 135 pays dans le monde. C’est chez les habitants des pays subsahariens que le désir est le plus intense puisque la proportion de personnes souhaitant émigrer est la plus élevée avec 38 % soit environ 165 millions. A l’inverse, c’est en Asie qu’elle la moins élevée avec 10 % ce qui, étant donnée la densité de population, représente 250 millions de personnes. Partir, mais pour aller où ? Quelles sont les destinations les plus convoitées ? Les Etats-Unis viennent largement en tête et recueille 24 % des suffrages, soit quelque 165 millions de personnes. Viennent ensuite le Canada, le Royaume-Uni et la France avec 45 millions devant l’Espagne (35 millions), l’Arabie Saoudite (30 millions) et l’Australie (25 millions). Globalement, l’Europe et l’Amérique du Nord sont les deux destinations les plus désirées, 210 millions d’habitants les déclarent comme l’endroit où ils auraient envie d’aller vivre. Par construction les Etats-Unis sont une terre d’immigration et cela ne se dément pas.  Dès l’origine, les Etats-Unis ont été une terre d’immigration. C’est là une des grandes différences avec de très nombreuses autres nations. Certes, il y a eu des périodes d’immigrations plus ou moins fortes. En particulier, de 1924, (date d’une loi très restrictive limitant fortement l’immigration),  en passant par les années 30 avec la « Grande crise » et une politique d’isolationnisme à la fin des années 50 (avec la période du maccarthisme), l’immigration s’est singulièrement ralentie. L’immigration de masse a été relancée en 1965 avec la nouvelle loi Immigration Act signée par le président Lyndon Johnson le 3 octobre de cette année-là.

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H.R. 3962 : Health Care for America Act

7 health insurance220 contre 215 : tel est le résultat très serré du vote de la Chambre des Représentants. 39 représentants démocrates ont voté contre et un républicain a voté pour, il s’agit de Anh Joseph Cao de la Louisiane.  C’est une incontestable victoire pour Barack Obama, même si la partie n’est pas encore finie. Il faut en effet que le Sénat vote son propre texte. Qu’une commission réunissant des membres des deux chambres réconcilie les deux textes pour en tirer un texte unique sur lequel le Sénat devra revoter tout comme la chambre des représentants. Ensuite le président aura dix jours (sans comter le dimanche) pour signer le texte. On pense qu’il n’attendra pas trop pour le faire. La prochaine étape au Sénat risque en particulier d’être assez serrée. Si cette loi passait, ce serait indiscutablement une étape importante de l’histoire sociale américaine. Parmi les grandes dates de l’histoire sociale américaine, on peut citer la social security en 1935, Medicaid et Medicare en 1965 et la réforme de santé - si elle passe en 2010 (il est fort peu probable qu’elle soit voter avant la fin de l’année). Les républicains ont donc maintenu leur position très partisane contre ce projet de réforme. La déclaration du républicain du Texas Kevin Brady citée par le Washington Post résume bien la position outrancière de nombre d’entre eux : « Plus de gouvernement ne signifie pas un meilleur système de santé. Cette réforme n’est pas celle dont nous avons besoin. Au contraire, c’est un grand pas vers un système unique d’assurance santé. A terme, Washington décidera le docteur que vous pourrez voir, le traitement dont vous aurez besoin et quand vous serez malade… vaudrez-vous toujours  la peine que l’on vous soigne ».

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