Les pauvres deviennent plus pauvres, une partie des classes moyennes devient pauvre et les riches deviennent encore plus riches. Tel est le tableau qui décrit l’évolution des Américains depuis plusieurs années. Et la crise depuis 2008 n’a fait qu’aggraver la situation. Et aux Etats-Unis où l’on procède à des statistiques ethniques, cela se traduit entre…
L’accord signé à l’arraché le 2 août dernier, le jour même de la dead line comporte les éléments suivants :
Une augmentation d’au moins 2100 milliards de dollars portant le plafond de la dette souveraine à 16,4 milliards de dollars. Cette augmentation se fera en deux étapes jusqu’en 2013 :
- Une réduction des dépenses de l’Etat américain de 1000 milliards de dollars sur dix ans ;
- La création d’une commission bipartisane qui doit identifier des réductions supplémentaires sur la décennie d’un montant de 1500 milliards de dollars.
La notion même de debt ceiling (plafond de la dette qui n’est pas un « plafond de verre » !) a vu le jour en septembre 1917. A cette époque le Congrès avait accordé un plafond de 11,5 millions de dollars de l’époque représentant environ 193 milliards exprimés en dollars de 2011. Cette mesure a été prise au moment où les Américains s’engageaient dans la première guerre mondiale.
Au 29 juin 2011, la dette américaine a atteint le niveau astronomique de 14 460 milliards de dollars équivalant à 98,6 % du PIB calendaire 2010. Selon le FMI, cela place les Etats-Unis au 12e rang dans le monde. Ce niveau est surtout légèrement supérieur au plafond de la dette autorisé par le Congrès. D’où les âpres négociations de ces dernières semaines entre le président Obama et les républicains du congrès pour aboutir à un compromis et autoriser de relever le plafond de la dette afin que le gouvernement américain puisse honorer ses paiements et ne pas faire défaut. Une situation qui ne s’est jamais vu et qui pour le moins aurait placé les Etats-Unis dans une situation très délicate et aurait pu déclencher une crise de même amplitude que celle provoquée par la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers.
Avec 40 % de satisfaits, Obama enregistre un nouveau plancher depuis qu’il est en poste à la Maison Blanche. En cause très clairement la gestion de la crise budgétaire actuelle dans laquelle démocrates et républicains n’arrivent pas à trouver un accord bipartisan. En effet, il a quelques semaines seulement, début juin, Barack Obama bénéficiait encore…
L’expression est sans doute un peu triviale, mais elle correspond assez bien au sentiment exprimé par l’ensemble des Américains sur la situation actuelle. Paradoxalement, ce n’est pas la dette et l’actualité autour du plafond de la dette - nous sommes à J-8 de la dead line pour le relèvement du plafond actuellement fixé à 14 3000 milliards de dollars, une somme qu’il est bien difficile d’appréhender - qui emplit les esprits. Peut-être une majorité d’Américains considèrent qu’il s’agit là une affaire qui concerne Washington et qui les dépasse complètement.
Les deux premiers problèmes qui viennent assez largement en tête des préoccupations sont la situation économique en général et le chômage, les deux étant intimement liés. Un taux de chômage élevé qui malgré les efforts de l’administration Obama ne baisse pas, des saisies de maison qui restent à un niveau élevé, des salaires en berne… La liste des difficultés que rencontrent les Américains est bien longue, les résultats de l’institut Gallup ne sont pas trop surprenants. La réévaluation du plafond de la dette, un sujet pourtant omniprésent dans les médias ne vient qu’assez loin, en troisième position. A eux trois, ces sujets écrasent tous les autres, y compris la guerre, les Etats-Unis sont encore présents sur deux fronts et apportent leur soutien dans l’initiative de libération engagée en Lybie.
A quelques jours de la date limite, le debt ceiling est le SUJET qui préoccupe tous les esprits. Même si ce n’est pas la première fois que la question de relever le plafond de la dette se pose. Si les Républicains et les démocrates trouvent un accord pour une prendre une telle décision, ce ne sera que la 103e fois depuis septembre 1917, date à laquelle le Congrès a fixé une limite à la dette du gouvernement par le truchement du Liberty Bond Act.
Quelques vidéos pédagogiques sur le sujet de la dette sur le mode la dette pour les nuls, mais qui résument la question. Certaines - comme du think tank The Heritage Foundation - sont quelque peu orientées.
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Oubliée la guerre en Irak, oubliée la guerre en Afghanistan, oubliées les réformes, oubliée la crise financière, oubliée la remise en question de la réforme sur la santé… le pays tout entier est concentré sur la question du plafond de la dette. Le compte à rebours à commencé : J-9. C’est en effet le 2 août…
L’Amérique en 2011 a perdu la maîtrise de sa finance, de sa monnaie, et d’une façon d’elle-même. Tel est le constat sans appel que nous propose Edouard Tétreau dans son petit ouvrage stimulant mais un peu désespérant au titre évocateur Quand le dollar nous tue. L’auteur nous rappelle la formule du temps du Secrétaire d’Etat…
Le 25 mai 1961, il y a donc 50 ans, John Kennedy promettait la Lune. Sans évaluer le bilan scientifique, un tel projet avait déjà l’intérêt de nous donner du rêve et de nous faire lever la tête en regardant notre astre naturel. N’est-ce pas ce qui nous manque aujourd’hui ?
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Bay to Breakers est une course un peu particulière dans laquelle une grande majorité des participants viennent déguisés dans des costumes plus originaux les uns que les autres. Cette année était un peu particulière dans la mesure où cette course mythique fêtait son 100e anniversaire. Aussi parce son avenir est incertain dans la mesure où son principal sponsor n’était pas sûr de continuer à financer la course.
Une expérience qui vaut bien celle du marathon du Médoc !
Tracé de la course