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Bill Barr : de Trump Donald à Donald Trump

Bill Barr, l’ancien ministre de la Justice de Donald Trump, n’avait pas eu de mots assez durs envers son ancien patron.

Et pourtant… Dans une interview sur CNN, Kaitlan Collins lui a soumis la question qui rappelle étrangement celle posée par George Stephanopoulos à Chris Sununu (Chris Sununu : de Nikki Haley à Donald Trump) :

“Just to be clear,” demande la journaliste : “you’re voting for someone who you believe tried to subvert the peaceful transfer of power, that can’t even achieve his own policies, that lied about the election even after his attorney general told him that the election wasn’t stolen.… You’re going to vote for someone who is facing 88 criminal counts?”

“The answer to the question is yes,” a répondu Bill Barr. “I think the real threat to democracy is the progressive movement and the Biden administration.”

Kaitlan Collins lui lit alors un message posté par Trump sur son réseau social que l’on peut raisonnablement qualifier d’insultant. Que répond l’heureux récipiendaire en riant : c’est du « classic Trump ».

En novembre 2019, dans un discours prononcé devant la Federalist Society[i] (Attorney General William P. Barr Delivers the 19th Annual Barbara K. Olson Memorial Lecture at the Federalist Society’s 2019 National Lawyers Convention), Bill Barr avait ignoré la Déclaration d’indépendance, qui est une liste de plaintes contre le roi George III, pour faire valoir que les Américains s’étaient rebellés en 1776 non pas contre le roi, mais plutôt contre le Parlement. « Dans le monde moderne, avait explliqué Bill Barr, le Congrès est devenu beaucoup trop fort. Le président devrait être en mesure d’agir de sa propre initiative et de ne pas être contrôlé par le contrôle du Congrès ou de la justice ».

La même année, Bill Barr expliquait dans un discours à l’Université de Notre Dame les raisons qui sous-tendent la nécessite d’un Exécutif fort (Attorney General William P. Barr Delivers Remarks to the Law School and the de Nicola Center for Ethics and Culture at the University of Notre Dame). Rejetant les mots des rédacteurs de la Constitution, Bill Barr avail alors déclaré que les États-Unis n’avaient jamais été censés être une démocratie laïque. Lorsque les fondateurs de la nation ont tant parlé de l’autonomie gouvernementale, avait-il précisé, ils n’ont pas voulu dire le droit d’élire des représentants de leur choix. Au lieu de cela, les fondateurs voulaient dire la capacité des individus à « se restreindre et à se gouverner eux-mêmes ». Et, parce que les gens sont volontaires, la seule façon d’atteindre l’autonomie gouvernementale est par la religion.

Bref, il est clair que Donald Trump est le chemin le plus court vers la mise en place d’une nation chrétienne, il a toutes les qualités pour cela. Il a été un des ministres respectés de George H.W. Bush. Les temps changent.

I deeply admire the American Presidency as a political and constitutional institution.  I believe it is, one of the great, and remarkable innovations in our Constitution, and has been one of the most successful features of the Constitution in protecting the liberties of the American people.  More than any other branch, it has fulfilled the expectations of the Framers.

Unfortunately, over the past several decades, we have seen steady encroachment on Presidential authority by the other branches of government.  This process I think has substantially weakened the functioning of the Executive Branch, to the detriment of the Nation.  This evening, I would like to expand a bit on these themes.

Attorney General William P. Barr Delivers the 19th Annual Barbara K. Olson Memorial Lecture at the Federalist Society’s 2019 National Lawyers Convention

Et aussi

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[i] La Fédéralist Society est une organisation de droite conservatrice qui préconise une interprétation rigoriste et originaliste de la Constitution des États-Unis.

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