Une promenade dans la ville de Berkeley donne un peu l’impression d’un pèlerinage dans les années 60 et 70 et l’atmosphère qui y règne, donne quelques signes visibles. Rien à voir avec les zones résidentielles proprettes de certaines banlieues américaines où les rues se croisent à angle droit, où les front yards ressemblent plutôt à des moquettes qu’à des pelouses…
Comme dans le campus, ce qui frappe, c’est l’extraordinaire diversité architecturale des maisons : des petites maisons de type mexicain, des sortes de chalets, des maisons plus classiques type Nouvelle Angleterre… Et là les jardins sont aussi assez bien entretenus, mais leur propriétaire laisse aussi la nature leur donner un léger côté sauvage.
Berkeley n’est pas une très grande ville, y compris dans le comté d’Alameda dans lequel elle se situe. En terme de population, avec ses quelque 100 000 habitants, elle vient derrière Oakland, Fremont et Hayward. Mais sa renommée dépasse largement sa démographie.
Ses habitants sont relativement plus diplômés que la moyenne américaine (86% ayant un Bachelor contre 27% en moyenne) et ont un revenu plus élevé (86 000 dollars par foyer contre 60 000 en moyenne). La présence des Asiatiques y largement plus importante, 17% contre 4% alors que les hispaniques sont plutôt moins nombreux.
Berkeley vit au rythme de l’université qui en constitue un peu son cœur intellectuel et économique. La différence y est saisissante entre l’année universitaire où les rues grouillent d’étudiants et l’été où, seuls les graduate students (ceux qui préparent un master ou un PhD) y sont présents.
Berkeley se distingue aussi par son côté très libéral, vestiges des années de la contestation. Le résultat des dernières élections présidentielles donnent une idée de la très forte orientation politique : 79% des électeurs du comté d’Alameda (dans lequel se situe Berkeley) ont voté pour Barack Obama contre 61% en Californie et 52,9 au niveau national.