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Bannière étoilée et Marseillaise

L’actualité récente a été marquée par la désastreuse destruction du pont de Baltimore qui a coûté la vie à six ouvriers, tous immigrés, et va impacter en profondeur l’économie américaine. Il se trouve que ce pont a pour nom Francis Scott Key, le concepteur du poème de la Bannière étoilée qui devint en 1931 l’hymne américain.

Dans son émission quotidienne, Frank Ferrand rappelait l’histoire de l’hymne américain. The Star-Spangled Banner est un poème qui fut écrit par Francis Scott Key, paru en 1814. L’auteur l’a écrit après avoir assisté, pendant la guerre anglo-américaine de 1812, au bombardement du fort McHenry à Baltimore, dans le Maryland, par des navires britanniques de la Royal Navy entrés dans la baie de Chesapeake. Il a été adopté comme hymne national par une résolution du Congrès en date du 3 mars 1931.

Il fait écho à La Marseillaise, chant patriotique de la Révolution française, dont les six premiers couplets furent rédigés par Rouget de l’Isle, qui adopté comme hymne national français, une première fois par la Convention (du 14 juillet 1795 au 18 mai 1804), puis dès le 14 février 1879 sous la Troisième République1.

…Les Anglais en profitent. La Royal Navy est maîtresse des mers et impose un blocus sur la côte est. Les troupes britanniques utilisent cette domination pour attaquer depuis la mer. Ils marchent sur Washington et incendient la Maison du président et le Capitole. Ils bombardent Baltimore qui résiste. Ce fait d’armes inspire Francis Scott Key qui, dans les pas de Rouget de Lisle, compose le poème de la Bannière étoilée.

Le premier est avocat, le second est officier du génie, mais ils chantent tous deux l’amour de la patrie et le respect au drapeau :

« Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté ! Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (Bis)
Sous nos drapeaux que la Victoire
Accoure à tes mâles accents !
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire ! » avait écrit Rouget de Lisle.

« Oh ! Regardez dans la clarté du matin
Le drapeau par vos chants célèbres dans la gloire
Dont les étoiles brillent dans un ciel d’azur
Flottant sur nos remparts annonçant la victoire.
L’éclair brillant des bombes éclatant dans les airs
Nous prouva dans la nuit cet étendard si cher ! 
Que notre bannière étoilée flotte encore,
Emblème de la liberté, de la liberté », lui répondit Francis Scott Key à quelques années de distance.

Extrait de Et si Napoléon s’était exilé en Amérique, Guy Hervier, L’Harmattan – à paraître). 

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