A la veille du deuxième débat, la situation est critique pour le camp démocrate. Alors qu’il avait une marge assez confortable – plus de 4 points au début octobre -, Barack Obama est désormais malmené. Les effets de la première confrontation ont été nets sur le rapport de force entre les deux camps. Selon le RCP Average (qui fait la moyenne des sondages Rasmussen Tracking, ABC News/Wash Post, Gallup Tracking, IBD/TIPP Tracking, Monmouth/SurveyUSA/Braun Politico/GWU/Battleground, FOX News), les deux courbes se sont refermées sous forme d’une pince qui donnerait aujourd’hui un léger avantage à Mitt Romney.
Sauf quelques exceptions (Kennedy/Nixon, Reagan/Carter…), les débats n’ont pas une très grande influence sur les résultats du vote. La présente élection ferait donc partie de ces exceptions. La raison ? « La crise, expliquait Alain Duhamel ce matin dans sa tribune matinale sur RTL. D’ordinaire, le candidat président bénéficie de l’avantage de « père de la nation ». Aujourd’hui, la crise a désacralisé Barack Obama ». D’ailleurs, on a vu qu’en Europe tous les chefs d’état ou de gouvernement ont été renversés par cette fameuse crise qui n’en finit pas de finir.
Mais dans un scrutin indirect, certains états pèsent plus lourd que d’autres. Trois d’entre eux sont essentiels : la Floride, la Virginie et surtout l’Ohio. En Floride et dans l’Ohio, Obama a l’avantage, en Virginie, c’est Mitt Romney. Parmi les autres règles (qui ne sont que la traduction des élections passées), aucun républicain depuis la 2e guerre mondiale n’a gagné les élections sans gagner l’Ohio. Cette règle va-t-elle être remise en cause ?
Si le premier débat a eu un effet, les deux autres vont donc être tout aussi importants. Le format du deuxième dit « Town hall » où les deux candidats sont interpelés directement par un échantillon de citoyens devrait être plus favorable au professeur Obama qui pourra se montrer pédagogique et ne devrait pas permettre au boxeur Romney de trop déployer ses uppercuts et autres crochets. La salle où se tiendra le débat et qui se situe à Hofstra University à Hempstead près de New York est un terrain de basket. Un présage pour l’ancien candidat basketteur ?