On ne le sait que trop, Donald Trump a gagné les élections de 2016 grâce à un système électoral obsolète qui ne correspond plus à la réalité, grâce à un écart de 77 000 voix populaires dans les trois états du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie – trois états pourtant historiquement ancrés sur les démocrates – qui ont fait basculer les voix des grands électeurs en faveur de Donald Trump et lui ont permis de gagner l’élection de 2016. Sans parler de l’aide des Russes.
Mais depuis, le vent semble avoir tourné en faveur des démocrates. Selon l’institut Gallup, 22 états étaient favorables aux démocrates (dont le Michigan et la Pennsylvanie), 18 aux républicains et 10 sont incertains. En 2016, 14 états seulement étaient favorables aux démocrates contre 21 aux républicains et 15 incertains. On est loin néanmoins de la domination démocrate des années 2008/09 qui avait conduit à l’élection de Barack Obama.
Mais ces éléments factuels ne garantissent absolument pas de victoires pour le futur candidat démocrate. Car au final, ce sera un homme ou une femme qui réussira à battre Donald Trump. Et tout peut arriver dans un sens comme dans l’autre. Donald Trump arrivera peut-être à faire croire qu’il a construit son mur ou signera-t-il un accord avec la Corée du Nord (sans trop savoir ce qu’il y a dedans) ; A l’inverse, une crise économique ou des résultats d’enquêtes du procureur Mueller ou du Southern District of New York accablants pour Donald Trump ne sont pas à exclure.
« Citez-moi un candidat démocrate capable de battre Donald Trump », Interrogeait Mika Brezinsky à Rahm Emanuel, actuel maire de New York et chef de cabinet de Barack Obama. « Si je regarde les dernières élections, Jimmy Carter, Bill Clinton et Barack Obama étaient des outsiders, ils ont gagné, Hillary Clinton, Al Gore et John Kerry, des insiders et ils ont perdu ».