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Après Trump I, bienvenue à Trump II

Vous avez aimé Trump pendant les deux premières années de son (premier ?) mandat, vous allez adorer Trump pendant les deux suivantes. D’autant plus si vous faîtes partie de sa « base » qui célèbre son président désormais transformé en gourou menant ses ouailles vers un avenir inconnu. Ses aficionados célèbrent inlassablement ses qualités de « fighter » (rappelons que Donald Trump était très impliqué dans le catch, à la fois sport de combat et spectacle – cette dimension spectacle étant prioritaire – qui joue bien le rôle de métaphore du comportement de Donald Trump en politique). Lorsqu’il reçoit un coup, il en redonne dix, raconte régulièrement ses proches dont Michael Cohen, son ancien avocat et homme de main, qui s’est considérablement éloigné depuis qu’il a plaidé coupable pour espérer réduire sa future condamnation.

Comment se comportera Donald Trump pendant les deux années à venir ? Une chose est sûre, Trump fera du Trump car il ne changera pas. Dans l’interview ci-dessous, Bruce Heyman, ancien ambassadeur des Etats-Unis au Canada, explique que son comportement actuel est le simple prolongement de celui qu’il a cultivé quand il était un promoteur immobilier très peu scrupuleux et un animateur TV.

On n’avait à peine eu le temps d’analyser les résultats des midterms que Donald Trump lançait une nouvelle offensive tout en proposant aux démocrates de travailler ensemble. La stratégie est familière : tendre la main avec un couteau dans le dos.

Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Donald Trump se devait d’organiser une conférence de presse dans laquelle il expliquait au monde l’éclatante victoire qu’il venait de gagner mettant en avant les sièges gagnés au Sénat et passant au second plan la perte de majorité à la Chambre des représentants, la justifiant par le retrait de nombre de représentants, tout comme le nombre de postes de gouverneur perdus. Tout ceci lui donnant, à ses yeux, une force et une légitimité nouvelle.

Dans un premier tweet, il tendait la main aux démocrates en félicitant Nancy Pelosi (qu’il avait appelé par ailleurs) en les menaçant dans un second de ne pas se relancer (lancer ?) les enquêtes sur les très nombreuses affaires dans lequel il pourrait être directement ou indirectement impliqués.

Ensuite, en « virant » son ministre de la Justice, Jeff Sessions. On savait que les relations entre les deux hommes, pourtant très proches – Jeff Sessions n’a-t-il pas été le premier soutien de Trump – était très mauvaises depuis que ledit Jeff Sessions n’avait pas voulu prendre la responsabilité de l’enquête menée par Bob Mueller. Mais il a attendu le bon moment pour le faire. Et le lendemain des midterms était sans doute le bon.

Il a nommé Matthew G. Whitaker pour remplacer Jeff Sessions mais ce dernier ne sera qu’« acting attorney general » jusqu’à temps que le nouveau ministre de la justice soit confirmé par le Sénat. Ce nouvel AG pourra être Matthew G. Whitaker mais aussi quelqu’un d’autre. Matthew G. Whitaker est un élément sûr car il s’est clairement exprimé sur l’enquête Mueller expliquant 1) qu’elle couvrait un spectre beaucoup trop large et 2) il était possible de réduire l’activité de l’équipe Mueller et réduisant considérablement son budget. La question est maintenant de savoir quels sont les vrais pouvoirs d’un « acting attorney general ». Peut-il tout simplement virer Bob Mueller ? Une nouvelle forme de Saturday Night Massacre est-il en train de se répéter ?

Troisième élément de cette nouvelle stratégie, l’intimidation répétée à la presse assez largement manifestée lors de cette conférence de presse de ce lundi. Les images de Donald Trump tournant autour de son podium ne peuvent que rappeler celles de Donald Trump lors des épisodes du catch. Sauf que là on n’est plus dans un ring de catch mais bien à la Maison Blanche. Donald Trump s’est délecté à rudoyer non pas un mais plusieurs journalistes, qualifiés à nouveau et à l’envi lors de cette prestation « enemy of the people ».

Et le jour suivant, Jim Acosta, le correspondant de CNN à la Maison Blanche, vilipendé à de nombreuses reprises par Donald Trump, était suspendu jusqu’à nouvel ordre.

Maintenant, la balle est dans le camp des démocrates. Vont-ils jouer la conciliation et le compromis ou vont-ils assumer leur rôle de checks and balances dès leur nouvelle session au début 2019. Ici, pour reprendre un langage sportif, Donald Trump n’a pas attendu de recevoir un coup pour répondre, il a décidé d’en donner dix au cas. Une attaque préventive en quelque sorte.

 


Vince McMahon représenté par Umaga VS Donald Trump représenté par Bobby Lashley

Depuis le début de l’année 2007, Vince McMahon, propriétaire majoritaire, le président et le PDG de La WWE, se moque de Donald Trump. Lors du RAW du 12 février, Donald Trump fatigué des moqueries de Vince McMahon, lui proposait un match à Wrestlemania. Vince McMahon refuse, mais accepte l’autre proposition de Donald Trump qui consiste à ce qu’ils choisissent chacun un catcheur qui le représentera à Wrestlemania et le manager gagnant de ce match pourra raser les cheveux du manager perdant. De plus un arbitre spécial sera choisi pour le match. Vince McMahon choisit Umaga tandis que Donald Trump sélectionnait Bobby Lashley. Bien que Vince McMahon ait tenté d’influencer le conseil d’administration pour choisir Shane McMahon, c’est finalement Stone Cold Steve Austin qui est choisi pour ce match (source : Wikipedia)


 

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