Mardi 21 août (Mardi noir pour le président Trump) avait marqué à quelques minutes d’intervalle le plaidé coupable de Michael Cohen, l’exécuteur des basses œuvres et accessoirement avocat de Donald Trump et la condamnation sur 8 chefs d’accusation de Paul Manafort, directeur de campagne pendant la période critique de la convention républicaine.
Paul Manafort doit comparaître devant un autre jury dans procès va prochainement s’ouvrir à Washington sur 7 autres chefs d’accusation dont entrave à la justice, manquement à s’être enregistré comme agent étranger, blanchiment d’argent.
Paul Manafort avait alors refusé de plaider coupable. Il avait alors été complimenté par Donald Trump qui remettait en cause dans une interview sur Fox News ce pilier de la justice américaine : le plaidé coupable : « Flipping for a Better Deal Almost Should Be Illegal ». L’argument de Donald Trump que ce plaidé coupable est l’occasion pour un inculpé de dire n’importe quoi (y compris dire des choses horribles sur Donald Trump) en échange d’une remise de peine est totalement spécieux. La réalité est tout autre. Dans cette situation, il vaut mieux ne pas être tenté de ne pas dire la vérité.
La pression pour Paul Manafort était très forte et l’idée de coopérer très tentante afin d’éviter de finir ses jours en prison. L’ancien directeur de campagne est donc une nouvelle prise de valeur pour le procureur Bob Mueller.
C’est le 5e collaborateur du candidat et du président Donald Trump a plaidé coupable : Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale, Rick Gates, l’adjoint de Paul Manafort, Michael Cohen, l’homme de main pendant une dizaine d’années et George Papadopoulos, un conseiller de campagne.
Cela n’empêchera pas Donald Trump de continuer à prétendre que cette enquête de Bob Mueller est une « witch hunt ». On doit aussi s’attendre à un tweet fiévreux dans lequel il va agonir son ancien directeur de campagne.