En 1988, à son émission culte, Bernard Pivot reçoit Tom Wolfe après la publication de son Best Sellers Le Bucher des vanités (The Bonfire of the vanities) que par le plus grand des hasards je suis en train de lire en ce moment. A Bernard Pivot qui lui demande pourquoi il utilise tant de mots français dans son livre, Tom Wolfe explique que c’est un peu par snobisme, mais aussi parce New York reste la dernière colonie américaine sous domination européenne. Il y a trente ans, la langue française était encore à la mode à New York, trente ans plus tard, elle a sans aucun doute perdu de son influence aux Etats-Unis, évidemment au bénéfice de l’Espagnol. Quoi de de plus normal quand on sait que le nombre d’hispaniques est passé de 14 millions en 1980 à près de 60 millions aujourd’hui, faisant de cette communauté la plus importante. Mais aussi d’autres langues comme le Chinois.
« Dans ce roman, il y un mort, un prévenu, des policiers, des juges, des journalistes… mais le personnage principal, personnage monstrueux de ce roman, c’est New York, bien entendu. Aimez-vous cette ville ou la détestez-vous » demande Bernard Pivot ?
Ecoutez la réponse de Tom Wolfe qui dépasse le strict cadre de New York et embrasse l’évolution des Etats-Unis.
Une réponse qu’il n’aurait peut-être pas donnée s’il était interviewé aujourd’hui si l’on en croit Jeremiah Moss et son livre “Vanishing New York, How a Great City lost its Soul”.
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