La comparaison des deux conférences de presse données conjointement par Maron/Trump et Merkel/Trump est intéressante. Clairement, Angela Merkel n’apprécie guère les manières de Donald Trump alors qu’Emmanuel Macron ne semble pas perturbé outre mesure par ce comportement qui casse les normes. Mais ce n’est là que la forme.
Sur le fond, Donald Trump a rappelé qu’il souhaitait des relations équilibrées entre les Etats – qu’il est loin le temps de l’impérialisme américain – alors qu’Angela Merkel a indiqué que l’Europe devait prendre sa destinée en main. La raison : une Amérique qui rechigne désormais à supporter tout le fardeau ou le temps qui passe et nous éloigne des équilibres du monde organisés, notamment par les Etats-Unis, après la Deuxième Guerre mondiale et la guerre froide ? Sans doute les deux.
Sur l’Iran, Angela Merkel a porté le même message qu’Emmanuel Macron : l’accord actuel n’est pas parfait mais peut se servir de base à un nouvel accord. Et puis, c’est mieux que pas d’accord du tout. Donald Trump, tout en incantations, a affirmé urbi et orbi, que jamais l’Iran n’aurait la bombe nucléaire sans donner de précisions supplémentaires.
Donald Trump a rappelé que le déficit avec l’Europe n’était pas tenable, pointant en particulier le cas de l’automobile, une manière détournée de mentionner indirectement l’Allemagne. Mais il n’en analyse pas les causes. De son côté, Angela Merkel est bien conscience de ce surplus commercial avec les Etats-Unis mais rappelle que les fabricants automobiles allemands fabriquent beaucoup aux Etats-Unis et exportent dans le monde entier créant ainsi des dizaines de milliers d’emplois en Amérique. Mais on ne sait pas trop si Donald Trump veut l’entendre.
Conférence de presse Merkel/Trump
Conférence de presse Macron/Trump