On avait vu arriver l’inculpation de plusieurs responsables de l’entourage de Donald Trump. Il n’y a donc pas eu beaucoup de surprise avec la mise en cause de Paul Manafort et de Rick Gates. Mais l’inculpation de George Papadopoulos ce même jour a, elle, été un coup de théâtre pour tous les médias. Celui dont le nom évoque plutôt une aventure de Tintin, est devenu tout d’un coup au centre de l’attention.
Le conseiller de l’équipe de campagne du candidat Donald Trump collabore avec le FBI après de fausses déclarations après son arrestation le 27 juillet dernier à l’aéroport de Dulles à Washington.
En avril 2016, un professeur russe proche du gouvernement de son pays aurait informé George Papadopoulos avoir des informations sur la candidate Hillary Clinton provenant des milliers d’emails volés. Plusieurs responsables de la campagne de Donald Trump l’auraient encouragé de collecter ces informations et féliciter de le faire. Cet échange est évidemment à rapprocher de la fameuse réunion qui a eu lieu en juin 2016 dans la Trump Tower avec l’avocate russe, Paul Manafort, Jared Kushner et Donald Trump Junior.
S’il est encore difficile de tirer des conclusions sur ce nouvel élément, totalement imprévu, il est clair qu’il alourdit la barque de la collusion.
Lors de sa conférence de presse de ce jour, Sarah Sanders Huckabee, la porte-parole de la Maison Blanche, avait deux missions. D’abord, affirmer haut et fort que l’inculpation de Paul Manafort et de Rick Gates est totalement étrangère à Donald Trump. Ensuite, diminuer autant que faire se peut le rôle de George Papadopoulos, présenté comme un bénévole de troisième niveau de la campagne seul responsable de ses agissements et ne pouvant en aucun cas jeter le discrédit sur l’équipe Trump et son patron. Elle s’en parfaitement tirée mais sans convaincre personne.