La diversion ou plutôt les diversions.
La première révélation pointe l’équipe de campagne d’Hillary Clinton qui a aidé à financer la constitution du fameux dossier contre Donald Trump mené par l’ex-agent britannique du MI6 spécialisé sur la Russie. Le problème ici est que les démocrates n’ont jamais fait état de cette affaire. Mais c’est ce que tous les spécialistes appellent « opposition research » et que même Donald Trump avait totalement soutenu. Alors que côté républicain, la question est évidemment beaucoup plus grave puisqu’elle ferait état d’une implication des russes dans les élections américaines. Par ailleurs, les démocrates n’auraient pas été les seuls à financer, le financement a commencé par les républicains au moment des primaires sous le label « Never Trump ».
La semaine dernière, Les républicains du Congrès ont rouvert deux enquêtes. La première concerne l’affaire des emails d’Hillary Clinton et le fait que le FBI n’ait pas poursuivi Hillary Clinton dans l’utilisation d’un serveur personnel.
Le seconde concerne une « vieille » affaire remontant à 2013 dans laquelle l’administration aurait approuvé la vente du groupe minier canadien Uranium One à la société Rosatom. Ce groupe aurait fait des dons à la Fondation Clinton. Il aurait eu pour conséquence de donner au russe des stocks d’uranium.
La simultanéité de ces affaires et des derniers développements de l’enquête de Robert Mueller est plus qu’étrange. Les Républicains du Congrès et Donald Trump semble fonctionner la main dans la main.
La mise en accusation
CNN annonçait vendredi que le procureur Robert Mueller, a obtenu d’un « federal grand jury » l’inculpation (first criminal charges) dans l’affaire sur l’influence des autorités russes sur les élections de 2016. C’est donc une étape importante qui va être franchie en tout début de semaine prochaine et une ou plusieurs personnes vont être mise en garde à vue. On ne sait pas encore qui est visé et pour quelles accusations.
Les deux personnes les plus probables sont Paul Manafort, directeur de campagne du candidat Donald Trump et Michael Flynn, ex conseiller à la sécurité nationale contraint à la démission. Mais il pourrait y en avoir d’autres encore plus proches dans l’entourage de Trump. Robert Mueller est sou l’autorité de Rod Rosenstein, numéro deux du DOJ puisque Jeff Sessions, le ministre de la Justice, s’est déchargé de cette affaire. Il est donc assez probable qu’il en est informé Donald Trump sans pourtant lui indiquer qui était visé et pour quelles accusations.
Et Donald Trump n’a pu s’empêcher d’utiliser la boite à tweets pour encore affirmer qu’il n’y avait pas de collusion entre « Russia and Trump ». Et il a répété encore qu’il pouvait suspendre Robert Mueller s’il considérait que l’enquête évoluait dans une direction qui ne lui convient. Légalement, il peut le faire mais politiquement il y aurait un prix à payer. On pourrait bien avoir affaire à un l’équivalent d’un « Saturday night massacre » où Nixon a dû s’y reprendre à trois fois avant de réussir à démissionner Archibald Cox.
En tous cas, cette affaire génère une grande anxiété et une agitation fébrile chez Donald Trump qui s’est déchainé avec des tweets tous azimuts. A signaler ce tweet très étonnant sur la soi-disant culpabilité des démocrates et d’Hillary Clinton qui se termine par DO SOMETHING plutôt difficile à interpréter. Qui doit faire quoi ? Cela semble un mystère.
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