C’est le sentiment exprimé par les Américains selon le Pew Research Center. Depuis 2004, l’institut d’enquêtes pose la même question permettant ainsi de voir l’évolution du l’état d’esprit des Américains. La question : pensez-vous que le pays est plus politiquement divisé aujourd’hui que par le passé ? En 2004, à la fin du premier mandant de George W. Bush, deux Américains sur trois le pensaient contre 26 % seulement qui pendaient le contraire.
L’arrivée de Barack Obama en 2008 avait levé un vent d’espoir important avec un équilibre entre les opinions opposées. Depuis cette date, le fossé en les deux parties n’a cessé de se creuser pour atteindre des niveaux abyssaux aujourd’hui : 86 % pensent que le pays est plus divisé aujourd’hui que par le passé, 12 % pensent le contraire. Et la principale raison d’être optimistes ou pessimistes pour l’année à venir est la même : l’arrivée de Donald Trump au bureau ovale. Pour les démocrates, c’est évidemment une catastrophe et pour les Républicains une bénédiction.
C’est fracture béante entre deux Américains se retrouvent sur le sondage que vient de réaliser l’institut Gallup sur les quatre prochaines années. En 2017, avec l’arrivée de Trump, les Républicains sont largement optimistes et les démocrates pessimistes. On trouvait un phénomène comparable en 2005 avec George Bush (second mandat) et en 2013 avec Barack Obama (second mandat). Seul, Barack Obama avait réussi à susciter un espoir « accros the aisle » c’est-à-dire côté démocrates mais aussi côté républicains (dans des proportions toutefois raisonnables). Le travail de sape et d’obstruction systématique des Républicains au Congrès après les élections de midterms du premier mandat avaient réussi à repolariser les esprits.
Les Républicains ont essayé à 60 reprises de supprimer l’Obamacare alors qu’ils savaient très bien que cela n’était pas réalisable. A peine l’élection de Trump réalisé, ils vont pouvoir se lancer à nouveau dans ce sport favori. Avec toutefois une divergence avec le président : DJT veut un « repeal and replace » sans avoir défini ce que serait le nouveau programma à ceci près « qu’il sera meilleur et coûtera moins cher » alors que les Républicains se satisferaient bien d’une éradication pure et simple de l’assurance maladie d’Obama. Et si 20 millions d’assurés perdent leur couverture, c’est leur problème.