Les Etats-Unis restent le dernier pays occidental à maintenir la peine de mort comme ultime sanction pénale. En fait, 19 états l’ont déjà proscrit, il en reste donc 31 qui peuvent toujours l’appliquer.
Il y a deux moyens de supprimer la peine de mort. Que le Congrès passe une loi en ce sens ou que cette pratique tombe en désuétude. C’est un peu ce qui est en train de se passer. En 2016, le Death Penalty Information Center recense 20 exécutions, le niveau le plus bas depuis 1991 où 14 prisonniers avaient été exécutés. 5 états – Alabama, Floride, Géorgie, Missouri et Texas – représentent toutes les exécutions.
Cette baisse tendancielle s’explique notamment par un recul majeur de cette pratique dans l’état du Texas qui représente plus de 5 fois plus que n’importe quel autre état depuis la réintroduction de la peine de mort par la Cour Suprême en 1976. A lui seul, le Texas a ôté la vie à 538 prisonniers, l’Oklahoma 112 et la Virginie 111.
Au-delà des aspects légaux, des difficultés pratiques rendent les exécutions difficiles. L’Ohio par exemple n’a pas mis personne à mort depuis 2014 pour la simple raison de ne pas avoir pu s’approvisionner en produits pour les injections létales.
La proportion d’Américains en faveur de la mort de peine de mort reste supérieure à celle de ceux qui y sont opposés (49 % contre 42 % en septembre 2016 selon le Pew Research Center). C’est là le niveau le plus bas depuis quatre décennies. Mais la position sur ce difficile sujet est liée de très près à l’appartenance politique : 72 % des républicains sont favorables à la peine de mort contre seulement 34 % chez les démocrates.
Néanmoins, les Etats qui autorisent la peine de mort semblent vouloir maintenir ce « droit ». Aux dernières élections, plusieurs Etats – La Californie, le Nebraska, l’Oklahoma – ont de manière différente, renouvelé leur attachement à cet mesure qui pourrait sembler d’un autre âge.
Le nouveau président des Etats-Unis est favorable à la peine de mort qu’il souhaite mise en œuvre pour ceux qui ont tué un policier. Toutefois, le gouvernement fédéral n’a pas exécuté un seul condamné depuis 2003 et a seulement trois exécutions depuis que la Cour Suprême l’a réintroduit en 1976.
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