« La Chine manipule sa monnaie, il n’y a aucune preuve que les Russes soient intervenus dans les élections et Vanity Fair est totalement partial dans sa critique du Trump Grill », le restaurant hébergé dans la Trump Tower. Telle est aplatie la vision du monde de Donald Trump via son compte twitter où des éructations écrites se suivent sur des sujets qui n’ont aucun rapport les uns avec les autres. Ils correspondent à la description que font Tony Schwartz et David Cay Johnson d’une personne dont le degré d’attention est relativement court et qui peut passer du coq à l’âne.
On ne peut que s’étonner qu’un futur président des Etats-Unis prenne la peine de pas aimer une critique faite par un magazine, aussi prestigieux qu’il soit, de son restaurant dans sa Trump Tower. Il est vrai travers de cette critique gastronomique on lit une raillerie du propriétaire des lieux avec des formules qui font mouche : « Donald Trump is a poor person’s idea of a rich person ». Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. En filigrane très voyant, Donald Trump est dépeint comme un personnage clinquant et roi du mauvais goût. La richesse vue par Donald Trump, contrairement à la culture : plus on en a et plus on l’étale. Malheureusement, dans la logique de Donald Trump, même si elle mauvaise, c’est là un peu plus de publicité pour le président.