L’ouvrier d’une usine Ford du Michigan délocalisée au Mexique, le mineur de la Virginie occidentale au chômage pour cause de fermeture de son exploitation, l’agriculteur du Kansas qui n’arrive pas à payer ses traites vont être rassurés. Les avoirs qu’ils ont placés dans les quatre grandes banques se sont largement bonifiés depuis l’élection de Donald Trump. Et dans des proportions largement significatives.
Les quatre grandes banques américaines Bank of America, Chase, Citigroup et Wells Fargo qui sont sortis largement renforcées de la crise doivent se frotter les mains. Le cours de leur action a bondi en seulement quelques jours : Bank of America 15 %, Chase 14 %, Citigroup 9 % et Wells Fargo – sous les feux de l’actualité récemment pour pratiques commerciales abusives – 16 %. L’ex-patron de la banque californienne avait été poussé dans ses retranchement par Elisabeth Warren lors d’une audition devant le Sénat (voir la vidéo ci-dessous).
Après une très brève période d’incertitudes, les valeurs des banques ont donc rebondi. Parmi les raisons, la possibilité d’une régulation moindre. Même s’il est loin d’être assuré que la loi Dodd-Frank soit abrogée, elle pourra être assouplie et surtout Donald Trump pourra nommer des régulateurs plus amène avec le monde financier. En mai dernier, il avait indiqué que la loi Dodd-Frank rendait la vie des banquiers impossibles. Mais il a tellement de choses et son contraire. Par exemple, il n’avait pas exclu un retour à la loi Glass-Steagall, passée sous Roosevelt et abrogée Bill Clinton, qui séparait les banques de dépôt et les banques d’affaires.