Tous contre Trump, peut-être, mais le candidat le rend bien. Il bénéficie de quelques très rares soutiens officiels des élus républicains – 2 gouverneurs, 1 sénateur et 4 Représentants – ce qui est très peu.
Dès le premier débat qui s’est tenu à Cleveland (Ohio) en août dernier, Donald Trump a été clair : Il est le seul s’il ne gagne pas les primaires à ne pas pouvoir s’engager à soutenir le candidat vainqueur et promettre de ne pas se présenter sous le label indépendant.
Etant donné la tournure des événements, c’est donc une position à prendre en considération. Et même si la coalition que de nombreux caciques du parti sont en train de constituer réussissait, le GOP ne serait donc pas à l’abri de jouer une élection à trois et donc de perdre quasi automatiquement la partie.
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Les triangulaires peuvent être mortelles pour l’un des deux candidats de l’un des deux candidats des deux grands partis. En 1992, Ross Perot avait très probablement fait battre George HW Bush et donner la victoire à Bill Clinton qui put se représenter quatre ans plus tard et gagner encore. Ross Perot tenta sa chance à nouveau quatre ans plus tard mais n’a pas changé le cours des choses cette fois-là car Bill Clinton, président en place avec un premier mandat plutôt favorable, a été réélu assez facilement. Le report intégral des voix de Ross Perot sur Bob Dole lui aurait permis une très légère majorité en termes de délégués (281 contre 279) mais c’est là une situation parfaitement improbable.
En 2000, c’est Ralph Nader qui, sous l’enseigne des verts, joue les troubles fêtes et se présente aux élections générales et coûte sans doute la victoire à Al Gore en lui amputant les grands électeurs de la Floride (on se souvient de l’épisode qui a ridiculisé la démocratie américaine) et aussi le New Hampshire. George W Bush s’installe à la Maison Blanche et prendra la décision calamiteuse de la Guerre en Irak dont on subit encore les conséquences aujourd’hui.