Dans un billet récent (The Endorsement Primary), Nate Silver fait le point sur les soutiens des représentants, des sénateurs et des gouverneurs dont bénéficient les différents candidats. Tous les soutiens ne sont pas égaux, d’abord parce que les élus sont plus nombreux que d’autres et surtout qu’ils n’ont pas le même poids politique (Pour mémoire, il y a 438 représentants, 100 sénateurs -2 par Etat- et 50 gouverneurs -1par Etat-). Il affecte donc un point par représentant, 5 par sénateur et 10 par gouverneur.
Côté démocrate, il n’y a pas photo comme on dit trivialement, Hillary Clinton remporte la mise haut la main ne laissant que quelques miettes à ses concurrents.
Côté républicains, les soutiens sont beaucoup plus partagés et ne donnent donc pas un avantage décisif à des candidats. Mais, le point le plus marquant est que Donald Trump ne bénéficie d’aucun soutien. S’il a pour l’instant la faveur des sondages (le soufflet n’est-il d’ailleurs pas en train de retomber ? ), il ne suscite aucune intérêt dans la classe politique. A noter aussi que Ben Carson qui est devant Donald Trump dans l’Iowa où aura lieu la première étape de ce marathon électoral ne bénéficie également d’aucun soutien. Le candidat n’est pas un politique professionnel, c’est un neurochirurgien à la retraite, ceci expliquant peut-être cela.
Nate Silver cite le livre “The Party Decides” (2008) qui étudie la relation entre les soutiens et les résultats et montrent clairement que les soutiens annoncés tôt dans la campagne constituent le facteur déterminant du succès dans les Caucus et les Primaires.