La situation n’est sans doute pas satisfaisante mais elle s’améliore. C’est ce que disent les Noirs dans une enquête que vient de réaliser l’institut Gallup. C’est un message rassurant à un moment où l’Amérique se déchire suite à l’acquittement récent de George Zimmerman.
Que ce soit en matière de recherche d’emplois, de logement ou de revenus, les Noirs pensent que les inégalités entre Blancs et Noirs – qui sont réelles – sont aujourd’hui moins liées à la discrimination qu’à d’autres raisons il y a vingt ans. 37 % des Noirs pensent que les inégalités sont liées à la discrimination et 60 % à d’autres facteurs alors qu’ils étaient respectivement 44 % et 48 % il y a 20 ans. L’autre point positif aussi est que ce sentiment de discrimination est moins important chez les jeunes.
La tendance chez les « Non-Hispanic Whites » est similaire même si les proportions sont sensiblement différentes : la proportion de Blancs qui pensent que les inégalités ne sont pas liées à la discrimination est beaucoup plus faible (15 %).
Evidemment, ce n’est là qu’une partie du problème. On peut espérer que cette évolution suit aussi celle d’une réduction réelle des inégalités, même si on sait que celle-ci est toujours très importante. Sur le revenu ou le patrimoine par exemple, les inégalités restent importantes. Et la crise n’a sans doute rien arrangé. Mais l’objectif est bien qu’à terme ces inégalités disparaissent.