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Les financiers sont-ils indécrottables (2e partie)

15-mars1Début février, on avait appris que les entreprises du secteur de la finance basées à New York avaient distribué 18,4 milliards de dollars en bonus à ses salariés en 2008. Ce montant est certes en recul de 44% par rapport à 2007, mais se situe au même niveau qu’en 2004. Dans sa deuxième intervention hebdomadaire, Barack Obama avait qualifié cette initiative de « summum de l’irresponsabilité et de honteuse » (Les financiers sont-ils indécrottables ?).

On vient d’apprendre qu’AIG (la plus grande société d’assurance américaine) projette de distribuer 165 millions de dollars à 400 cadres de l’entreprises (AIG emploie environ 116 000 salariés) alors même que l’entreprise a reçu un soutien financier de quelque 170 milliards de dollars pour la sauver de la banqueroute. L’entreprise a essuyé près de 100 milliards de dollars de pertes sur son exercice 2008 (plus de 60 milliards de dollars au seul quatrième trimestre 2008, quasiment l’équivalent des bénéfices cumulés des entreprises du CAC40). Tous les cadres ne recevront pas tous le même montant, loin s’en faut, certains parmi les plus hauts dirigeants de l’entreprise environ 3 millions de dollars.

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Même si l’on ne partage pas les idées du NPA, la parti d’Alain Besancenot, on peut adhérer à la formule : « Nos vies valent plus que leurs profits ».

Car que penser de tous ces Américains qui ont acheté des maisons avec des emprunts qu’ils ne peuvent pas rembourser et à qui ont n’a pas donné une deuxième chance les expulsant manu militari ? Aux Etats-Unis, il n’y a pas d’association comme le DAL et les locataires sont loin d’avoir les mêmes droits qu’en France. La dernière initiative de Christine Boutin selon laquelle il n’y aurait « désormais plus de personne mise à la rue sans solution de remplacement » serait inimaginable aux Etats-Unis.

Que dire de ces tous ces retraités qui s’étaient constitué un petit portefeuille pour financer leur retraite et qui ont perdu la moitié d’économies accumulées pendant des années, voire toute une vie ?

Que penser de tous ces Américains qui auraient besoin d’un traitement médical ou d’une intervention chirurgicale et à qui leur compagnie d’assurances leur explique que ces dépenses ne sont pas pris en charge dans leur police ?

Il est vrai qu’à certains moments, on ne peut qu’exprimer une sorte de rage ou de colère.

Cette affaire a fait l’objet d’un échange musclé entre Timothy Geithner le ministre du trésor et le CEO d’AIG Edward Lilly. Ce dernier avait été mis en place par l’administration en septembre dernier comme une condition de plan de sauvegarde de l’entreprise et l’entreprise a été quasiment nationalisée puisque l’Etat a pris une participation de 80 % dans le capital de l’entreprise.

Edward Lilly a expliqué au ministre du Trésor que ces primes étaient inscrits dans un contrat signé avant la crise et qu’il y aurait des conséquences importantes, notamment juridiques, si elles n’étaient pas versées. Certes, dans sa lettre, le CEO d’AIG tente d’expliquer le côté paradoxal de la situation et indique qu’il va procéder à des changements sur la politique d’attribution des bonus. On ne voit pas comment il pourrait faire moins.

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